Assurance vie ou Plan épargne retraite (PER) pour financer ma retraite ?
Une certitude : la retraite, ça se prépare. Reste à savoir comment ! Parmi tous les produits d’épargne, l’assurance vie et le PER (plan épargne retraite) sont particulièrement adaptés pour financer cette période de la vie. Le point sur leurs similitudes et leurs différences, pour avoir toutes les cartes en main avant de choisir la formule qui vous convient le mieux…
L’assurance vie comme le PER (plan épargne retraite) sont des contrats qui vous permettent de faire fructifier votre épargne pour un projet futur. Leur fonctionnement est assez similaire : tous deux constituent des enveloppes dans lesquelles vous investissez librement, régulièrement ou non, et pour les montants que vous souhaitez. Vous choisissez librement également la composition de ces enveloppes : selon l’offre du contrat, vous pouvez y intégrer des produits financiers (obligations, actions…), des produits immobiliers (SCPI…) ou encore sécuriser votre épargne sur un produit à capital garanti (fonds euro). Autre point commun : dans chacun de ces contrats, il vous reviendra de désigner des bénéficiaires qui percevront l’épargne accumulée si vous veniez à décéder.
Un outil à 360° pour l’assurance vie / focus retraite pour le PER
Mais derrière ces similitudes, chacun ses spécificités ! Alors que l’assurance vie est une enveloppe sans vocation particulière, qui peut aussi bien servir à financer votre retraite qu’à payer les études de vos enfants, constituer un apport pour l’achat d’une maison ou vous offrir un voyage, le PER est un contrat spécifiquement dédié à la préparation de la retraite. De cette différence fondamentale découlent toutes les autres… !
Epargne bloquée pour le PER, épargne disponible en assurance vie
Le PER étant un outil destiné à vous constituer un complément de revenus à la retraite, l’épargne qui y est investie est en toute logique bloquée jusqu’à l’âge légal de la retraite ou jusqu’à votre départ effectif en retraite. Toutefois, des cas de déblocage anticipé sont prévus, notamment en cas d’accidents de la vie. Il est aussi possible de débloquer son PER pour acquérir sa résidence principale, une vraie nouveauté par rapport aux contrats d’épargne retraite précédents… tout en sachant que le capital débloqué est soumis à imposition.
A l’inverse, et contrairement à ce que beaucoup d’épargnants s’imaginent, les capitaux placés en assurance vie restent disponibles en permanence, y compris avant 8 ans de détention. S’il est effectivement conseillé de conserver son contrat au moins 8 ans, c’est d’une part pour laisser le temps à l’épargne investie de potentiellement fructifier, et d’autre part pour une raison fiscale : au-delà de 8 années de détention, vous pouvez retirer de l’argent de votre contrat d’assurance vie en bénéficiant d’un avantage fiscal maximum sur les gains réalisés.
Avantage fiscal : à l’entrée sur le PER / à la sortie sur l’assurance vie
Ainsi par exemple, si vous retirez de l’argent de votre assurance vie, les gains sont taxés à 12,8 % si le contrat a moins de 8 ans, et à 7,5 %, après abattement1 si le contrat a plus de 8 ans (ou à 12,8 % si le cumul des versements l’année précédente dépasse 150 000 euros)2.
Si l’assurance vie offre un avantage fiscal au moment des retraits, le PER octroie lui une économie d’impôt au moment des versements d’argent sur le contrat. En effet, les sommes déposées volontairement dans le PER peuvent être déduites, dans certaines limites, de votre revenu imposable. Autrement dit, investir dans un PER permet d’alléger le total de vos revenus imposables et par conséquent de diminuer le montant de votre impôt sur le revenu. L’économie d’impôt est proportionnelle à votre taux marginal d’imposition (TMI) : en clair, plus votre niveau d’imposition est élevé, plus l’économie d’impôt est importante. Supposons que vous versiez 5 000 euros sur un PER : si votre TMI est de 30 %, vous obtiendrez 1 500 euros de réduction d’impôt ; si votre TMI atteint 45 %, vous aurez droit à 2 250 euros de réduction d’impôt. Autant d’argent économisé et que vous pouvez décider de faire travailler : c’est ce qu’on appelle un effet de levier !
En revanche, au jour de la retraite, lorsque vous récupèrerez l’épargne placée sur votre PER, celle-ci est imposée, que vous sortiez en capital, en rente viagère ou en combinant les deux3. On ne peut pas gagner sur les deux tableaux, à l’entrée et à la sortie… Notons que votre TMI diminue souvent au moment du passage en retraite. Ainsi, l’impact fiscal est généralement moindre à la sortie que l’avantage fiscal dont vous avez bénéficié à l’entrée. Une manière d’optimiser la fiscalité du PER… ! Vous pouvez d’ailleurs choisir d’épargner sur un PER sans déduire vos versements à l’entrée afin de profiter de l’avantage fiscal à la sortie : cela peut être plus favorable si vous estimez que votre TMI sera plus élevée à la retraite qu’aujourd’hui… Tout se calcule !
Deux solutions d’épargne complémentaires
La fiscalité en cas de décès est relativement proche pour les deux types de contrat, à quelques nuances près : d’une part, c’est votre âge au moment des versements qui compte pour l’assurance vie tandis que le PER regarde l’âge au jour du décès (+/- 70 ans dans les deux cas) ; d’autre part, l’assiette du calcul diffère légèrement. En termes de rentabilité, l’assurance vie gagne ici le match4. A contrario, l’effet de levier fiscal du PER fait pencher la balance en faveur de ce dernier…
Alors faut-il vraiment parler de match ? Assurance vie et PER restent deux outils complémentaires. Il n’est d’ailleurs pas interdit d’investir sur les deux, pour bénéficier de leurs avantages respectifs. C’est même une conviction pour CORUM Life, la compagnie d’assurance du groupe CORUM. Elle propose déjà un contrat d’assurance vie et devrait très prochainement lancer son propre PER. Une occasion à ne pas rater pour investir avant la fin de l’année et profiter ainsi de l’avantage fiscal en 2023 ! Contactez un conseiller CORUM L’Épargne pour en savoir plus et étudier la solution d’épargne retraite la plus adaptée à votre situation et à vos objectifs.
1 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple.
2 Fiscalité des plus-values en cas de retrait applicable sur les sommes versées dans le contrat depuis le 27/09/2017. L’option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu reste possible. D’autres modalités fiscales avantageuses s’appliquent sur option pour les versements réalisés avant le 27/09/2017. S’y ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,20 %.
3 En cas de sortie en capital, les sommes issues des versements volontaires déduits à l’entrée sont imposées à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des pensions sans l’abattement de 10 % ; les plus-values sont taxées au prélèvement forfaitaire unique de 30 % ou à l’IR sur option. En cas de sortie en rente, l’épargne issue des versements volontaires déductibles est imposée à l’IR sous le régime des rentes viagères à titre gratuit, avec abattement de 10 %.
4 Versement (assurance vie) ou décès (PER) avant 70 ans : les capitaux décès bénéficient d’un abattement de 152 500 €, puis sont soumis à une taxation de 20 % entre 152 500 et 852 500 €, puis à 31,25 % au-delà. Versement (assurance vie) ou décès après 70 ans (PER) : les capitaux sont soumis aux droits de succession après abattement de 30 500 € (tous contrats d’assurance vie et tous bénéficiaires confondus) ; mais les intérêts sont totalement exonérés dans le cas de l’assurance vie, ce qui est plus avantageux que pour le PER.