Qu’est-ce que le marché européen des obligations à haut rendement ?

Dans le cadre d'un webibaire CORUM L’Épargne exclusif, Olivier Becker (Expert obligataire du groupe CORUM) et Frédéric Puzin (Fondateur de CORUM L’Épargne) vous détaillent le marché européen des obligations à haut rendement.

 

 

Baptiste Bruneau
Pour ce webinaire, je vous propose d'évoquer les obligations à haut rendement, de revenir sur leur fonctionnement et d’aborder le marché européen. Pour commencer Olivier, est-ce que l'on peut revenir sur le fonctionnement d'une obligation ?

Olivier Becker 
Un emprunt obligataire, qu'est-ce que c'est ? C'est une source de financement pour une entreprise, au même titre qu'un crédit bancaire, sauf que l’emprunt obligataire est contracté auprès d'un certain nombre d'investisseurs, plutôt que d'une banque. Finalement, ce n’est pas très compliqué, c’est une somme qui est empruntée avec un taux d'intérêt versé chaque année jusqu’à une date d'échéance (ou de remboursement). Une obligation, c'est une part de cet emprunt obligataire. Le fonds obligataire est la solution d'épargne qui consiste à investir dans plusieurs dizaines de ces obligations d'entreprises diversifiées. 

Baptiste Bruneau 
Merci Olivier, est-ce qu’on peut l'illustrer ? Parce que le marché obligataire est finalement assez vaste. Dans un contrat d’assurance vie, on peut retrouver des obligations d'État, considérées comme « sans risque ». Mais on peut aussi retrouver des obligations proposées par des entreprises et ce sont celles qui nous intéressent ce soir, avec différents niveaux de risque et différentes tailles. Peux-tu nous donner ton point de vue ? 

Olivier Becker 
Le marché obligataire est divisé en deux grandes catégories d'obligations : les obligations à  faible rendement ou « Investment Grade », principalement émises par les États et aussi par de très grandes entreprises. On parle d’une catégorie où les notations des obligations (attribuées par des sociétés indépendantes comme Moodies ou Standard & Poor’s), sont comprises entre AAA et BBB. Ce sont les meilleures notes. Les entreprises et les obligations sont donc celles qui offrent le risque de défaut de paiement le plus faible, mais également le rendement potentiel le moins important.

Nous, nous avons décidé de nous concentrer sur une autre typologie d'entreprises et d'obligations. Ce sont celles que l'on appelle à « haut rendement ». Par définition, elles offrent un rendement plus élevé au regard d’un risque plus important. Ce sont des entreprises avec des notations entre BB et CCC. Des entreprises qui sont dans le quotidien de nos épargnants. Elles sont souvent de très grande taille, internationales et régulièrement leaders sur leur marché. Toutefois, elles sont un peu plus petites que les multinationales dont nous parlions avant.

Frédéric Puzin
Ce que tu nous expliques Olivier, c’est que ces obligations sont notées ou évaluées comme dans le Guide Michelin ou sur TripAdvisor (parce qu'il y a plusieurs agences de notation). Si on prend les références du Guide Michelin on a les obligations « Investment Grade » qui ont 3 étoiles. On peut parler de « gastronomiques ». Nous, on ne va pas sur les 3 étoiles parce que c’est très cher et qu’il faut beaucoup de temps pour avoir une table. Nous, nous sommes des gens normaux et on va plutôt sur les « bonnes affaires » que nous recommande le Michelin, plutôt au milieu de la notation.

Olivier Becker 
Tout à fait. Les exemples que l’on a mis ici, Renault, SFR, Elis, ce sont des très belles sociétés mais, effectivement, parfois moins connues et moins grosses que les multinationales. Elles offrent en revanche plus de rendement. Ce segment, nous paraît être un gisement de grande valeur, sur lequel nous nous sommes concentrés depuis très longtemps au sein du groupe CORUM.

Baptiste Bruneau
Effectivement c’est ce qu’on voulait préciser aujourd’hui. Ce ne sont pas des petites entreprises, ce sont des grands Groupes, mais où on va avoir potentiellement plus de rendement et plus de risques que sur une obligation d'État que l’on pourrait considérer « sans risque ».

Olivier Becker
On parle ici d'entreprises dont les chiffres d'affaires sont souvent en milliards, donc très gros acteurs internationaux. Je fais un petit rappel sur la taille du marché obligataire à haut rendement : il fait quasiment 400 milliards d'euros et on parle de quasiment 400 entreprises pour l'Europe. 400 entreprises dans lesquelles nous avons la capacité d'investir et que nous pouvons accompagner sur la durée dans leur financement.

Frédéric Puzin 
Petite précision, on peut soit acheter les obligations dès qu’elles sont émises par les entreprises (le marché primaire). On peut aussi aller sur le marché de « l'occasion » (le marché secondaire) et les acheter directement à un autre investisseur. C'est l'usage qui est fait de l'argent que nous confient les épargnants à travers les fonds obligataires et qui va permettre d'aller financer ces entreprises ou au contraire de les racheter dans de bonnes conditions. 


Les fonds obligataires distribués par CORUM L'Épargne permettent d’investir sur le marché européen des obligations à haut rendement et de générer des intérêts potentiels sur les sommes prêtées aux entreprises. Ces obligations à haut rendement présentent un caractère spéculatif comparé aux « obligations d’État » : une recherche d’un rendement plus important en contrepartie d’un risque plus élevé. Ces fonds n’offrent aucune garantie de rendement ou de performance et présentent un risque de perte en capital. Nous attirons votre attention sur le fait que les performances passées ne présagent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps car les obligations achetées par les fonds sont soumises aux évolutions et aux aléas des marchés.