L’assurance vie est un placement connu et apprécié par de nombreux Français. En effet, l’assurance vie peut constituer une solution pour financer un projet à moyen-long terme, pour préparer sa retraite ou bien encore pour préparer et optimiser sa succession…
Le succès de ce produit d’épargne s’explique aussi par sa fiscalité allégée sur les potentielles plus-values générées par le placement, sur les avantages en termes de transmission du capital à ses bénéficiaires voire sur la possibilité de transformer son capital en rente viagère…
Dans ce contexte, il est important de savoir décoder le langage assurantiel, souvent opaque, utilisé par les banques, les compagnies d’assurance ou autres intermédiaires…
En assurance vie, le versement initial est une étape obligatoire, intervenant lors de la souscription du contrat. Il s’agit de la somme d’argent investie, à l’occasion de l’ouverture de l’assurance vie.
D’autres versements ultérieurs peuvent avoir lieu, une fois le contrat ouvert. Ces versements (aussi appelés primes en langage d’assureur) seront qualifiés de ponctuels ou récurrents (versements libres ou versements programmés).
Qu’est-ce qu’un versement initial ?
En assurance vie, comme dans d’autres produits d’épargne, le versement initial correspond simplement au premier versement, réalisé à l’occasion de la souscription au contrat.
Les compagnies d’assurance imposent généralement un montant minimum pour souscrire un contrat d’assurance vie. Cette somme minimum peut être plus ou moins élevée, selon le positionnement du contrat d’épargne. Les contrats d’assurance vie sont généralement accessibles au plus grand nombre, et peuvent pour certains d’entre eux, commencer avec une somme minimum de 50 €.
Ce premier versement peut, selon les modes de paiement acceptés par les compagnies d’assurance, être émis par chèque, par virement, par prélèvement, voire même être payé par carte bleue, si le montant envisagé par l’épargnant n’est pas trop élevé.
Les assureurs rendent de plus en plus possible la souscription en ligne Bien entendu, la souscription par bulletin de souscription papier reste néanmoins possible auprès des différentes compagnies d’assurance.
Dans l’optique de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l’assureur peut demander à l’épargnant de justifier l’origine des fonds qui serviront au versement initial. En fonction de la provenance des sommes qui seront investies (épargne, héritage, donation, vente de biens immobiliers, vente d’actions ou rachat d’un autre contrat d’assurance vie…), certains documents comme le dernier relevé de compte, un acte notarié, un relevé d’opération ou tout autre acte probant peuvent alors être exigés pour valider l’ouverture du contrat d’assurance vie.
Bon à savoir : CORUM Life, le contrat d’assurance vie du groupe CORUM, est accessible dès 50 € et donne notamment accès aux 4 fonds obligataires et 3 SCPI du groupe CORUM.
Quels sont les frais d’un versement initial ?
Lors d’un investissement en assurance vie, des frais peuvent être prélevés, et venir en déduction de l’investissement réalisé. Il peut généralement y avoir deux niveaux de frais : frais liés au contrat pour l’ouverture du contrat et frais liés aux fonds pour l’investissement des fonds.
Ces frais sont généralement exprimés en pourcentage du montant versé par l’épargnant, et prélevé automatiquement sur cette somme avant investissement (en termes assurantiels, on parle de prime). Le montant des frais d’entrée n’est pas imposé par le régulateur, même s’il est néanmoins encadré par le code des assurances. Les assureurs sont donc libres de choisir les frais d’entrée qu’ils souhaitent appliquer sur le versement initial… Les frais des fonds sur lesquels sera investie l’épargne étant déterminés par les sociétés de gestion des fonds.
Il est en revanche primordial d’identifier et de comprendre les frais que vous devrez payer avant d’investir.
Sur quels fonds est investi le versement initial au sein d’un contrat d’assurance vie ?
Les contrats d’assurance vie monosupport ne proposent qu’un seul fonds, appelé fonds en euros, présentant notamment une garantie du capital, mais offrant à date une perspective de rendement assez limitée. Le versement initial, sur un contrat monosupport, est donc directement fléché vers ce fonds en euros.
Les contrats d’assurance vie multisupports proposent quant à eux une plus grande variété de placements. Au-delà du traditionnel fonds en euros, les assureurs proposent des unités de compte, terme assurantiel utilisé pour qualifier des supports plus connus sous le noms d’actions, d’obligations (crédit aux entreprises), d’immobilier (parts de SCPI ou d’OPCI)… Ces solutions présentent des perspectives de performance plus attractives, en contrepartie néanmoins de risques plus élevés, notamment le risque de perte en capital (à titre d’illustration, les actions présenteront généralement des notes de risque supérieures à celles des obligations, y compris aux obligations à haut rendement).
Lors de sa souscription dans un contrat d’assurance vie multisupports, l’investisseur se voit offrir différents modes de gestion… qui ont tous une incidence sur la façon dont le versement initial sera investi. Le souscripteur a ainsi le choix entre les options suivantes
- Gestion libre : l’épargnant décide des supports sur lesquels investir… C’est donc ici au souscripteur de sélectionner les fonds dans lesquels investir le versement initial. Cela impose d’avoir une bonne connaissance des marchés financiers voire du marché immobilier ou obligataire, et de disposer du temps nécessaire pour gérer ses investissements si nécessaire, pour notamment procéder à des arbitrages d’un fonds à l’autre. Les documents d’informations clés pour l’investisseur (DICI) pourront être une aide précieuse pour prendre connaissance des frais et des risques des différentes solutions présentes dans le contrat. Selon son appétence au risque, la part de capital réparti entre fonds en euros ou uniquement entre les unités de compte de son choix, avec un niveau de risque d’ailleurs plus ou moins important, pourra être variable.
- Gestion profilée : le souscripteur opte pour des allocations toute faite proposées par l’assureur (appelées formules ou profils)… Cette proposition évite d’avoir à chercher parmi parfois un nombre important de fonds, les assureurs proposant souvent plusieurs centaines de supports à leurs clients. Le versement initial est donc ici réparti selon la répartition type (en termes d’assureur, on parle d’allocation type ou de profil) définie par l’assureur. L’épargnant doit naturellement être informée de cette ventilation avant de souscrire, et peut par ailleurs prendre connaissance des caractéristiques des fonds composant la formule au travers de leurs documents d’information clés pour l’investisseur.
- Gestion sous mandat : c’est le gestionnaire, expert des marchés financiers, qui gère tout à la place du souscripteur… L’accès à ce mode de gestion (aussi appelée gestion pilotée) donne généralement lieu à des frais supplémentaires.
Dans le cadre d’un investissement initial, c’est donc l’équipe de gestion qui optera pour la meilleure répartition, en respectant néanmoins la stratégie édictée dans sa gestion sous mandat (certains types d’actifs peuvent être exclus de la stratégie, à titre d’illustration) … D’autres critères sont par ailleurs pris en compte dans le cadre de la gestion sous mandat, comme l’appétence au risque du souscripteur et le profil investisseur de l’épargnant, qui permettent d’orienter la stratégie du gestionnaire vers des types de placements (aussi appelés actifs) plus ou moins exposés au risque.
Jusqu’à quand peut-on ouvrir un contrat d’assurance vie et réaliser un versement ?
Le fait que l’assurance vie soit réservée aux épargnants de moins de 70 ans est une idée reçue couramment répandue.
Cette idée reçue provient généralement du traitement fiscal qui est réalisé sur les versements, quels qu’ils soient (initiaux, libres ou programmés), selon qu’ils soient réalisés avant les 70 ans ou après les 70 ans de l’assuré…
Lors de la transmission aux bénéficiaires dudit contrat d’assurance vie, l’exonération sur les droits de succession diffère en effet selon l’âge de l’assuré au moment des versements :
- Versements réalisés avant les 70 ans de l’assuré : exonération jusqu’à 152 500 € pour chaque bénéficiaire pour les primes versées avant cet âge
- Versements réalisés après les 70 ans de l’assuré : exonération jusqu’à 30 500 € à partager entre tous les bénéficiaires
L’assurance vie présente donc, par sa fiscalité, des atouts pour la transmission, quel que soit l’âge auquel les versements sont réalisés…
Bon à savoir : certains assureurs pourront naturellement, au regard de l’âge de certains clients, et du projet évoqué, considérer que l’assurance vie n’est pas une bonne solution, quand l’investissement peut s’avérer risqués pour ces derniers (au regard des frais notamment et de l’espérance de vie).
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