Les répercussions d'un divorce sur l'assurance vie

Pour résumer

Divorcer n’est pas qu’une séparation émotionnelle ; cela peut aussi impacter vos finances, et notamment votre assurance vie :

  • L’influence du régime matrimonial : le type de régime matrimonial choisi (communauté légale, séparation de biens, communauté universelle) a un impact direct sur la manière dont les assurances vie sont partagées en cas de divorce ;
  • La communauté légale : les assurances vie souscrites avec des fonds communs sont partagées équitablement. Les contrats souscrits avant le mariage ou avec des fonds propres restent individuels ;
  • La séparation de biens : chaque conjoint conserve l'intégralité de ses assurances vie ;
  • La communauté universelle : tous les biens, y compris les assurances vie, sont partagés équitablement, indépendamment de l'origine des fonds ou du moment de souscription ;
  • La gestion post-divorce : les contrats individuels restent avec leur souscripteur, tandis que les co-adhésions offrent des choix de continuation commune, de séparation en contrats individuels, ou de rachat/fermeture du contrat.

Attention : Après un divorce, il est crucial de réévaluer et potentiellement modifier la désignation bénéficiaire de l'assurance vie.

Loin d'être anodin, un divorce peut avoir de lourdes répercussions dans tout un tas de domaines. Or, en la matière, les contrats d'assurance vie ne sont pas épargnés… Le saviez-vous : le choix du régime matrimonial a des conséquences cruciales sur ce placement lors d'une séparation. Voyons donc plus en détail comment sont traités les différents régimes matrimoniaux en cas de dissolution du mariage et comment cela influence la répartition des actifs de l'assurance vie.

 

Assurance vie et divorce : quel traitement selon le régime matrimonial ?

C’est indiscutable : le régime matrimonial choisi par un couple a une influence significative sur le traitement de l'assurance vie en cas de divorce. En effet, ce dernier détermine comment les biens, y compris financiers, sont partagés entre les conjoints lors de la séparation.

Le régime de la communauté légale

Dans le régime de la communauté légale, les biens acquis après le mariage sont considérés comme la propriété commune des époux. Cela s'applique donc aussi aux assurances vie souscrites durant le mariage avec des fonds communs. En cas de divorce, le contrat d’assurance vie est alors partagé équitablement.

En revanche, si l'un des époux a souscrit une assurance avant le mariage, ou pendant l'union mais avec des fonds propres (héritage, donation) via une clause de réemploi, ce contrat reste sa propriété exclusive. Attention, pour cela, il est important de déclarer clairement l'origine des fonds versés dans le contrat. L'objectif ? Éviter des complications lors de la séparation !

Pour le partage, la valeur de rachat retenue est celle de l'assurance vie au moment du divorce. S'il s'agit d'un contrat commun, chaque conjoint a droit à la moitié du capital et des gains.

Le régime de la séparation de biens

Le régime de la séparation de biens, quant à lui, est caractérisé par une distinction claire entre les patrimoines de chaque époux. Dans ce cadre, chaque conjoint conserve la propriété intégrale de ses biens personnels, y compris en ce qui concerne les contrats d'assurance vie souscrits.

En cas de divorce, cela simplifie énormément les choses. Il n'y a pas de partage des assurances vie. Chaque partie garde la totalité de ses contrats.

Plus concrètement, ce régime offre une meilleure indépendance financière et une plus grande protection des actifs personnels. Dans le cadre d'un divorce, cela facilite beaucoup la situation. De plus en plus plébiscitée, la séparation de biens convient particulièrement aux couples souhaitant maintenir une distinction claire de leurs finances et de leurs investissements, dont font partie les assurances vie.

Le régime de la communauté universelle

Enfin, dans le régime de la communauté universelle, tous les biens acquis par les époux, avant ou pendant le mariage, sont considérés comme appartenant à la communauté. Cela inclut donc aussi les assurances vie, que ces dernières aient été souscrites individuellement ou conjointement.

En cas de divorce, la valeur totale de chaque contrat est intégrée à l'actif de la communauté, pour ensuite être divisée équitablement entre les ex-conjoints.

Plus rarement choisi, ce régime garantit un partage à parts égales de tous les actifs en cas de séparation, indépendamment de l'origine des fonds ou du moment de la souscription des contrats.

 

Comment faire en cas de divorce, lorsque l’ex-conjoint est le bénéficiaire désigné de l'assurance vie ?

En cas de divorce, lorsque l’ex-conjoint est le bénéficiaire désigné de l'assurance vie, plusieurs options sont possibles :

  • La modification de la clause bénéficiaire : à tout moment, le souscripteur peut modifier cette clause sur son contrat d'assurance vie ;
  • Le maintien du bénéficiaire : si le souscripteur le souhaite, il peut aussi laisser la clause en l'état. Par exemple, cela peut être le cas pour des raisons de protection financière d'enfants communs ;
  • Les conséquences des clauses spécifiques : si la clause bénéficiaire mentionne "mon conjoint", sachez qu'elle ne sera plus valable après le divorce. Cependant, si l'ex-conjoint est désigné par son nom, il en reste bel et bien le bénéficiaire, même après que le divorce ait été prononcé.

 

Gestion des contrats individuels et co-adhésion en cas de divorce

Bien entendu, en cas de divorce, les assurances vie ne sont pas traitées de la même façon s'il s'agit de contrats individuels ou de co-adhésions.

Dans le cadre des contrats individuels, chaque conjoint conserve sa propre assurance vie. Il est simplement important de revoir la clause bénéficiaire pour s'assurer que celle-ci reflète les nouvelles circonstances post-divorce.

Pour les contrats en co-adhésion, les deux conjoints sont co-souscripteurs et ont des droits égaux sur le contrat. Ils peuvent donc choisir de :

  • Continuer la co-adhésion : même après le divorce, les deux ex-conjoints peuvent décider de rester co-souscripteurs de l'assurance vie. Néanmoins, pour la gestion future du contrat, cela nécessite une bonne entente ;
  • Séparer le contrat : ils peuvent également choisir de transformer le contrat en deux assurances vie individuelles distinctes. Dans ce cas, chacun d'eux récupère la moitié de l'assurance vie. Ensuite, cela permet à chaque ex-époux de gérer ses placements comme il l'entend ;
  • Le rachat ou la fermeture du contrat : enfin, les ex-conjoints peuvent choisir de racheter ou de fermer l'assurance vie. Ils partagent alors les fonds selon les termes du divorce.

Que ce soit dans le cadre d'un régime de communauté légale, de séparation de biens, ou de communauté universelle, chaque situation exige une attention particulière et une gestion adaptée de l'assurance vie. Ne l'oubliez pas : un divorce n'est pas seulement une rupture personnelle. Il s'agit aussi d'un événement dont les impacts financiers sont nombreux. En ce sens, prenez le temps d'accorder de l'importance à votre planification financière, tout en sachant que nul ne peut présager de l'avenir et que les divorces touchent malheureusement de nombreux couples… Pour éviter les conflits et les situations tumultueuses, mieux vaut anticiper !

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