PER : Panorama des retraites complémentaires

En résumé :

  • Les retraites complémentaires, comme leur nom l’indique, sont des revenus supplémentaires qui viennent s’ajouter à la retraite de base constituée des pensions de retraite.
  • Il en existe de deux types : les retraites complémentaires obligatoires (ARRCO-AGIRC) qui fonctionnent sur un système de points acquis pendant la vie active et les systèmes facultatifs comme le PER qui reposent sur des versements volontaires.
  • Leurs avantages résident majoritairement dans la plus grande sécurité financière qu’ils offrent, surtout dans un contexte de réforme.
  • Cependant, il existe quelques différences selon les modes de retraites complémentaires. Les systèmes obligatoires sont par exemple moins flexibles et peuvent avoir des rendements moins importants qu’un dispositif comme le PER par exemple.
  • C’est pour cela que vous pouvez choisir d’en souscrire un ou non selon vos objectifs ou votre situation. Les retraites complémentaires, elles, ne sont en revanche souvent pas facultatives.

Dans un contexte où la retraite représente un enjeu majeur pour la population du pays, qui a tendance à vieillir, comprendre les différentes options disponibles en la matière est devenu crucial. En France, le système de retraites repose sur plusieurs piliers, combinant des régimes obligatoires et des options facultatives. Pour vous permettre de mieux comprendre, voici une présentation des retraites complémentaires, leur principe et leur fonctionnement, ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs.

> Découvrez les différents types de retraites pour le PER

 

Les retraites complémentaires : principe et fonctionnement

Les retraites complémentaires sont des dispositifs financiers permettant aux individus de percevoir, en plus de leur retraite de base, un revenu supplémentaire après leur vie active. Ces systèmes complémentaires obligatoires peuvent ensuite être complétés par d'autres régimes facultatifs.

Les retraites complémentaires obligatoires (ARRCO-AGIRC, etc.)

Les régimes obligatoires de retraites complémentaires sont principalement représentés par l'Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO) et l'Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC). Ces dernières s'adressent toutes deux aux salariés du secteur privé, l'ARRCO couvrant tous les salariés et l'AGIRC étant spécifiquement destinée aux cadres.

Ces deux régimes complémentaires fonctionnent selon un système de points. Plus concrètement, les cotisations versées pendant la vie active se transforment en points de retraite, et la pension est calculée en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point au moment de la fin de carrière.

Les systèmes de retraites facultatifs

À côté des régimes obligatoires, il existe des systèmes de retraite facultatifs, tels que le PER, offrant une plus grande flexibilité. Ces solutions facultatives permettent aux individus de se constituer une épargne-retraite à leur rythme, avec des avantages fiscaux attractifs. Leur fonctionnement repose généralement sur des versements volontaires, pouvant être effectués de manière régulière ou ponctuelle. Les fonds, quant à eux, sont investis sur différents supports financiers selon le profil de risque choisi par l'épargnant. À la fin de la période d'épargne, l'argent est récupéré sous forme de capital ou de rente.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients des modèles de retraites complémentaires ?

Les avantages des retraites complémentaires

Les retraites complémentaires, telles que l'ARRCO pour les salariés non cadres et l'AGIRC pour les cadres, présentent plusieurs avantages.

  • La sécurité financière accrue : elles permettent d'augmenter le revenu de retraite et contribuent ainsi à une meilleure qualité de vie après la fin de carrière.
  • La gestion collective et la solidarité : les retraites complémentaires sont gérées par des organismes collectifs qui assurent une solidarité entre les générations et les différents niveaux de revenus.
  • La simplicité et l'automatisation : les cotisations sont prélevées automatiquement sur le salaire, ce qui simplifie la participation pour les salariés et leur assure une accumulation régulière des droits.
  • La fiabilité : étant régis par des normes et des réglementations strictes, ces régimes garantissent une certaine stabilité financière.

Les inconvénients des retraites complémentaires

Néanmoins, les retraites complémentaires affichent aussi quelques limites.

  • Le manque de flexibilité : les cotisations sont déterminées par des règles strictes, offrant peu de marge de manœuvre pour adapter les contributions ou les prestations selon les besoins individuels.
  • La dépendance aux réformes gouvernementales : les régimes obligatoires sont sujets aux décisions politiques et aux réformes, ce qui peut potentiellement entraîner des incertitudes quant aux prestations futures.
  • Des rendements plus limités : les rendements des retraites complémentaires peuvent être inférieurs à ceux obtenus sur les marchés financiers. En contrepartie, il s'agit aussi d'une stratégie à moindre risque.
  • Des cotisations supplémentaires sur le salaire : pour le salarié, les cotisations aux retraites complémentaires représentent une charge supplémentaire, pouvant parfois être perçus comme un désavantage, surtout pour les rémunérations les plus faibles.

 

L'adhésion à la retraite complémentaire : quels sont les facteurs pris en compte ?

L'adhésion à un régime de retraite complémentaire en France est généralement automatique. Celle-ci dépend de plusieurs facteurs, principalement liés à la situation professionnelle et au statut de l'individu.

Les salariés du secteur privé sont automatiquement affiliés à des régimes comme l'ARRCO (pour tous les salariés) et l'AGIRC (pour les cadres). Les travailleurs indépendants, quant à eux, ont des régimes spécifiques. De même, les fonctionnaires bénéficient de retraites complémentaires propres à la fonction publique.

Les cotisations et prestations, quant à elles, dépendent du niveau de revenus et du plafond de la sécurité sociale. Bien entendu, la durée pendant laquelle l'individu cotise joue un rôle crucial dans le calcul de sa retraite complémentaire. Notez que l'âge de la cessation d'activité peut également affecter le montant des prestations. En toute logique, prendre sa retraite plus tard permet d'augmenter la pension.

 

Le PER, une autre option pour préparer votre retraite

Le plan d’épargne retraite (PER) est une solution relativement récente en France, introduite en 2019 pour offrir une plus grande flexibilité et des avantages fiscaux dans la préparation de la retraite. Conçu pour compléter les régimes de retraite obligatoires et facultatifs existants, le PER se distingue par plusieurs caractéristiques uniques.

  • Le PER permet des versements volontaires, avec la possibilité de choisir le montant et la fréquence des contributions. Cela offre une plus grande adaptabilité selon la situation financière et les objectifs de l'épargnant.
  • Les versements effectués sur un PER peuvent être déduits du revenu imposable, sous certaines conditions, ce qui représente un avantage fiscal significatif.
  • Le PER offre une grande variété d'options d'investissements, allant des fonds en euros (dits aussi fonds euro) à faible risque aux unités de compte, plus risquées mais potentiellement plus lucratives.
  • Bien que conçu principalement pour la retraite, le PER offre certaines conditions de sorties anticipées, comme l'acquisition d'une résidence principale.
  • En cas de décès, le capital constitué peut être transmis aux bénéficiaires désignés, souvent avec des avantages fiscaux avantageux.
  • Enfin, le PER peut recevoir des fonds provenant d’autres placements (PERCO, contrat Madelin, article 83…). Il permet la consolidation de différents plans d'épargne-retraite acquis au cours de la carrière, pour en simplifier la gestion.

Pour la préparation de la retraite, les régimes complémentaires tels que l'ARRCO-AGIRC, offrent une base solide, tandis que les options facultatives, y compris le PER, octroie une personnalisation et une flexibilité accrues aux épargnants. Pour faire le choix le plus approprié, prenez le temps d'analyser différents facteurs tels que votre âge, vos revenus, vos objectifs de retraite, votre tolérance au risque, etc. Par ailleurs, face aux incertitudes économiques et aux réformes potentielles, n'oubliez pas de rester informé.

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