Les produits commercialisés par CORUM L'Épargne sont des investissements long terme qui n’offrent aucune garantie de rendement ou de performance et présentent un risque de perte en capital et de liquidité. Les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché immobilier et financier et du cours des devises. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Eurocroissance
L’assurance vie est un placement qui permet d’épargner avec pour objectif principal de faire fructifier son investissement sur la durée.
Traditionnellement, les titulaires de contrats d’assurance vie choisissent d’investir leur capital dans un fonds en euros ou dans des unités de compte (UC). Il existe toutefois une troisième option appelée eurocroissance (ou euro-croissance). Souvent considéré comme un mix entre le fonds euros et les unités de compte, ce fonds mérite quelques explications.
Définition du fonds eurocroissance
Également appelé troisième pilier de l’assurance vie, le fonds euro-croissance est né en 2014.
C’est un fonds diversifié, qui allie perspectives de rendement et sécurité des sommes investies.
Techniquement proche du fonds en euro classique, le fonds euro-croissance s’en distingue par la disponibilité du capital garanti dans certaines conditions.
Le capital investi dans un fonds en euros est pour une partie prêté à l’Etat sous forme d’obligations assimilables du Trésor (OAT) ou investi dans des obligations d’entreprises peu risquées, autrement dit des créances d’entreprises. L’argent est géré par l’assureur qui l’alloue aux emprunteurs (Etat et/ou entreprises), ces derniers s’acquittant de leur dette majorée d’intérêts. Le fonds en euros est dit sécurisé dans la mesure où l’épargnant a la garantie de pouvoir récupérer un montant au moins égal au capital investi.
Le fonds eurocroissance a pour objectif principal de soutenir financièrement les petites et moyennes entreprises (PME). Il offre un potentiel de rendement plus élevé que le fonds en euros car investi dans des fonds plus dynamiques. En contrepartie du capital garanti par l’assureur, l’assuré s’engage à immobiliser son argent pendant un nombre d’années déterminé à l’avance. La date du premier versement servant de base au calcul. Chaque anniversaire de ce versement initial correspond donc à l’anniversaire du contrat, l’horizon de placement ciblé devant obligatoirement être de 8 ans au minimum.
S’il existe une durée de détention minimale, le souscripteur peut opter pour une échéance de 10 ans ou choisir un terme plus lointain encore. Il faut évidemment garder conscience que même si un besoin urgent de trésorerie survient, il est impossible de retirer des fonds sans perdre des avantages tant que l’échéance convenue à la souscription n’est pas atteinte.
Fonds euro-croissance et fonds croissance : quelle différence ?
Ce type de produit de placement ouvre systématiquement droit à une garantie en capital qui peut toutefois être totale ou partielle. La France Assureurs a choisi de distinguer les deux produits en différenciant leurs appellations.
Le fonds euro-croissance offre une garantie en capital à hauteur de 100 %. A l’échéance de la période d’immobilisation, le souscripteur peut s’il le souhaite récupérer la totalité de son capital. Cependant, en cas de fluctuation à la baisse, l’assuré conserve la garantie que les sommes investies lui seront reversées intégralement après au moins 8 ans d’épargne.
Le fonds croissance fait quant à lui référence aux produits qui n’offrent qu’une garantie partielle, généralement à hauteur de 80 % du capital investi par l’assuré, parfois de 100 % selon l’assureur. Si les performances du support sont positives, l’épargnant conserve la perspective de récupérer la totalité de son capital. En revanche, en cas de performances négatives qui engendreraient des pertes, l’épargnant pourrait ne récupérer que 80 % de ses versements.
Est-il possible de procéder à des rachats anticipés ?
Dans le jargon des assureurs, le rachat correspond au retrait d’une partie ou de la totalité du capital. Dans le cas d’une assurance vie investie dans un fonds eurocroissance, la durée minimale de détention n’équivaut pas à une obligation d’immobiliser le capital. L’échéance d’au moins 8 ans est fixée comme condition d’attribution de la garantie et donc de la sécurité du capital.
Concrètement, l’assuré a la possibilité de procéder à des rachats anticipés, autrement dit avant l’échéance prévue à la signature du contrat d’assurance vie (8 ans ou plus). En revanche, la garantie en capital n’est pas applicable. L’investissement est donc soumis au cours du marché. Si le fonds eurocroissance a positivement évolué depuis la date du premier versement, le titulaire du contrat est susceptible de réaliser une plus-value au moment du retrait. En d’autres termes, il a la possibilité d’enregistrer des bénéfices. A l’inverse, une baisse de la valeur du fonds eurocroissance sur le marché entraîne une moins-value, c’est-à-dire une perte en capital.
Si le retrait anticipé est possible, il est donc plus risqué. Par ailleurs, le souscripteur doit s’informer sur les éventuelles restrictions prévues par son assureur, de même que les indemnités qui lui sont imputables s’il ne respecte pas l’échéance minimale prévue.
Fonds eurocroissance : que change la loi Pacte ?
A son lancement, le fonds euro-croissance était jugé complexe par un grand nombre d’épargnants. Afin d’augmenter son attractivité, le fonctionnement a donc été simplifié par la loi Pacte dont l’application a débuté en 2020. Une nouvelle formule est mise en place, sans supprimer la version précédente. Cette nouvelle génération de fonds eurocroissance permet à l’épargnant de connaître la garantie en capital promise, exprimée en euros, dès la souscription.
Lorsque l’assuré choisit le fonds eurocroissance version loi Pacte, il est considéré comme un détenteur de parts dans le fonds, dont la valeur évolue d'année en année.