Les produits commercialisés par CORUM L'Épargne sont des investissements long terme qui n’offrent aucune garantie de rendement ou de performance et présentent un risque de perte en capital et de liquidité. Les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché immobilier et financier et du cours des devises. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Formules de Gestion
La souscription d’un contrat d’assurance vie offre la perspective de se constituer un capital qui peut servir pour de nombreux projets : préparation de la retraite, optimisation de la fiscalité en cas de transmission, épargne en vue d’achats, etc. Or, le rendement du placement repose en grande partie sur la manière dont ce capital est géré. Comprendre les différentes formules de gestion proposées est, de ce fait, indispensable pour optimiser la performance du contrat.
À quoi servent les formules de gestion ?
Il existe deux types de contrats d’assurance vie :
- Les contrats monosupports qui donnent accès aux fonds en euros exclusivement. Ce sont des supports d’investissement considérés sans risque mais dont le rendement est faible. Ce type de contrat se fait rare et n’est proposé que par quelques assureurs.
- Les contrats multisupports sont plus courants. Comme leur nom l’indique, ils intègrent plusieurs supports ou produits financiers dans lesquels les épargnants, appelés assurés dans le monde de l’assurance vie, peuvent investir leur capital. Les contrats multisupports englobent à la fois les fonds en euros et les unités de compte telles que les obligations, désignant la part d’un emprunt émis par une entreprise ou un État dans l’objectif de se financer, les actions, les SCPI qui permettent d’investir dans l’immobilier .... Le capital investi en unités de compte n’est pas garanti, induisant des risques de perte en capital plus élevés. En revanche, le potentiel de rendement est plus important.
Dans le cadre d’un contrat multisupports, les épargnants ont le choix entre plusieurs méthodes d’administration ou de gestion. L’objectif étant d’adopter une stratégie de gestion en adéquation avec leur profil et leurs besoins. Cette dernière repose sur l’appétence au risque, les types de supports choisis, l’horizon de placement et l’objectif de l’investissement.
Différentes formules de gestion sont donc proposées par l’assureur afin que chaque souscripteur puisse déterminer la manière dont il gère son épargne. Le choix s’effectue à la souscription mais il reste possible de sélectionner une autre formule en cours de contrat si l’option initiale ne convient plus à l’épargnant.
La gestion libre assurée par l’épargnant
En optant pour une gestion libre, le souscripteur du contrat d’assurance vie prend toutes les décisions nécessaires tout au long de son placement :
- À la souscription, le titulaire du contrat sélectionne lui-même les supports sur lesquels il souhaite placer son argent. Il détermine également la manière dont il répartit son capital entre les différents produits.
- En cours de contrat, c’est toujours le souscripteur qui décide s’il souhaite modifier l’allocation de son épargne, c’est-à-dire le choix des fonds dans lesquels il investit : il réalise lui-même les arbitrages qui lui permettent de transférer tout ou partie de son épargne d’un support vers un autre.
La gestion libre est synonyme d’autonomie. Cependant, elle demande une excellente connaissance des marchés financiers. Il faut être en mesure d’appréhender les différents mécanismes pour pouvoir anticiper les risques et réagir en conséquence. Il est donc indispensable de consacrer du temps à l’étude des marchés pour connaître les tendances et les perspectives de rendement au fur et à mesure.
La gestion libre que l’on appelle également gestion directe convient davantage aux épargnants aguerris, capables de défendre eux-mêmes leurs intérêts.
La gestion pilotée exercée par un professionnel
La gestion pilotée, déléguée ou sous mandat, consiste à confier le contrat à un gestionnaire. L’assureur peut s’occuper de la gestion pilotée ou proposer un professionnel reconnu.
En amont, le souscripteur définit ses besoins et ses objectifs grâce à un questionnaire. Ces éléments sont ensuite communiqués au gestionnaire dont la mission est de piloter le contrat conformément aux exigences énoncées. La gestion du contrat doit également tenir compte du niveau de risque toléré par l’épargnant. Un profil d’épargnant est alors attribué à ce dernier pour orienter la gestion du contrat. S’il a un profil prudent, le gestionnaire va privilégier les fonds en euros. Au contraire, s’il s’agit d’un profil dynamique, le gérant introduit des investissements plus risqués comme des actions.
En gestion sous mandat, le souscripteur ne prend aucune décision quant à son contrat. La signature du mandat en confie la gestion totale au gestionnaire. Celui-ci évalue la situation et détermine les actions à entreprendre comme le choix des supports d’investissement, l’allocation du capital, les opérations d’arbitrage… L’épargnant bénéficie quand même d’informations régulières et peut modifier son profil épargnant. S’il approche de la retraite, par exemple, il peut choisir un profil plus prudent.
Ce mode de gestion s’adresse aux épargnants qui préfèrent confier la gestion de leur épargne à des professionnels par manque de temps ou de connaissances relatives aux marchés financiers.
Il faut toutefois savoir que la formule n’offre pas de garantie absolue, notamment concernant la gestion des unités de compte. Les marchés fluctuent et les produits sont volatiles. Ainsi, il existe des risques de perte de capital. Néanmoins, l’expertise du gestionnaire lui permet de mieux appréhender les risques en question. De même, la gestion pilotée est soumise à des frais pour rémunérer le gérant. Le souscripteur en prend connaissance avant de sélectionner cette option.
La gestion conseillée, un mélange entre les deux
La gestion conseillée est à mi-chemin entre la gestion libre et la gestion sous mandat. Le souscripteur reste le seul décisionnaire quant à la gestion de son contrat, mais il peut bénéficier de l’aide d’un conseiller en investissement financier pour l’orienter. Dans les faits, l’épargnant peut modifier l’allocation de son capital donc le choix des fonds dans lesquels il investit, ou réaliser un arbitrage pour transférer ses fonds d’un support à un autre. Pour prendre ces décisions, il peut bénéficier des recommandations ponctuelles d’un conseiller qui l’oriente au fur et à mesure vers les stratégies susceptibles d’optimiser le rendement de ses placements.
Comme pour la gestion pilotée, le conseiller établit le profil de l’épargnant pour le guider selon ses objectifs, ses connaissances et son appétence au risque. Une fois le profil identifié, le conseiller peut l’orienter vers les fonds d’investissement correspondant au mieux aux objectifs du souscripteur.
Des frais s’appliquent également dans le cadre d’une gestion conseillée, l’épargnant doit donc se renseigner au préalable.
La gestion profilée
On parle de gestion profilée lorsque les décisions d’investissement sont automatisées. Cette formule se fonde sur le profil d’investissement du souscripteur, notamment sur son appétence au risque. Ainsi les profils identifiés représentent des rapports différents au risque : prudent, équilibré, dynamique…
Une fois que le profil de l’épargnant a été identifié, l’assureur l’oriente vers l’une des formules qu’il a déterminées en amont, pour proposer des solutions clés en main.
Certains assureurs proposent des formes de gestion profilée différentes :
- Le support profilé : Les supports sont en unités de compte (UC) et proposés au souscripteur en fonction de sa capacité à supporter les éventuels risques de perte en capital.
- La répartition profilée : La répartition recommandée (en pourcentage) du capital entre les fonds en euros et les UC est déterminé selon le profil du souscripteur. Par exemple, à un profil « prudent » correspond une répartition majoritairement concentrée sur les fonds en euros conte un faible pourcentage d’UC. La répartition est inversée dans le cas où le profil est « dynamique ».
Le profil de chaque épargnant est déterminé en amont de la souscription. Les contrats des épargnants ayant le même profil sont alors gérés selon la même méthode. Il s’agit d’une gestion généralement informatisée.
La gestion à horizon pour les placements à long terme
Certains contrats prévoient une gestion à horizon qui repose sur le principe d’une gestion profilée qui évolue au fil du temps. Elle tient compte de l’âge du souscripteur, de son appétence au risque et de ses objectifs de performance. Elle fixe une date d’horizon précise, par exemple l’âge de départ à la retraite de l’épargnant. Les supports composant le contrat évoluent vers plus de sécurité au fur et à mesure que cette date approche.
La gestion à horizon convient essentiellement à des épargnants relativement jeunes qui prévoient la détention de leur contrat à long terme. Ils sont généralement prêts à prendre des risques au début plus importants afin d’optimiser les plus-values réalisées.
À l’ouverture du contrat, les UC dynamiques à fort potentiel de rendement sont privilégiées. La gestion est plus offensive à ce stade.
On parle aussi de sécurisation progressive, les risques pris étant réduits au fil des années. À mesure que l’horizon de placement approche, le mode de gestion privilégié est la limitation du risque. La phase défensive va de pair avec une gestion plus prudente, quitte à limiter le rendement.
La gestion à horizon nécessite la définition d’un plan d’arbitrage qui évolue en fonction de la situation et des objectifs de l’épargnant. Dans la plupart des cas, l’arbitrage va dans le sens d’une augmentation des investissements dans les fonds euros pour minimiser les risques au fil du temps.
Quel que soit le mode de gestion sélectionné, le rachat, à savoir le retrait de tout ou partie du capital, est possible. Il ne faut cependant pas oublier que la sortie anticipée d’un contrat d’assurance vie entraîne un impact fiscal.