SOMMAIRE
- Qu’est-ce qu’un contrat multisupport en assurance vie ?
- Comment fonctionne un contrat multisupport ?
- Quel rendement potentiel espérer d’un contrat multisupport ?
- Quelle est la fiscalité d’une assurance vie multisupport en cas de rachat ?
- Le contrat multisupport : ses avantages
- Le contrat multisupport : ses risques
- À qui s’adresse ce type d’assurance vie ?
- Gérer un contrat multisupport : les différents modes de gestion possibles
Les contrats d’assurance vie sont plébiscités par les épargnants français. En mars 2023, les cotisations en assurance vie sont en hausse de 6 % par rapport à 2022*. Le contrat multisupport est aujourd’hui celui qui est le plus répandu. Il est en effet plus risqué, mais potentiellement plus rémunérateur. Pour profiter de la possible performance des marchés financiers, les contrats multisupports représentent un choix privilégié pour les personnes espérant des rendements potentiellement plus importants en échange d’une plus grande prise de risque. Les unités de compte qui composent, en partie, ce type de contrat sont en effet volatiles et soumises aux fluctuations des marchés. D’un autre côté, le contrat est également composé de fonds euro qui sont sécurisés. Vous pouvez donc répartir votre contrat entre les deux supports selon votre appétence au risque.
Qu’est-ce qu’un contrat multisupport en assurance vie ?
Ce produit d’assurance vie permet aux souscripteurs de répartir leur capital entre deux types de supports.
Un support en fonds euro
Un support en euros implique d’investir en majorité sur les marchés obligataires. Les obligations sont des emprunts émis par les États ou les entreprises. Chaque année, les intérêts des fonds euro sont acquis de manière sûre et s’ajoutent au capital garanti, mais génèrent une rentabilité assez faible. Cet effet est appelé l’effet de cliquet.
Un support en unités de compte
Un support en unités de compte vous permet d’investir dans des parts ou actions de valeur mobilière, immobilière ou des produits structurés. Il existe une grande diversité d’unités de comptes pouvant être réparties par secteur d’activité ou zone géographique. On distingue ainsi :
- les valeurs mobilières (actions et obligations) ;
- les valeurs immobilières qui offrent la possibilité d’investir dans la pierre, sous-entendu dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), des sociétés civiles immobilières (SCI) ou des organismes de placement collectif immobilier (OPCI).
- Les produits structurés représentent une alternative intéressante à mi-chemin entre la stabilité des fonds euro et les risques des valeurs mobilières. Ils possèdent un bon compromis entre niveau de risque, durée et rendement. Cette classe d’actif intègre généralement une composante obligataire et des produits plus risqués pour espérer un meilleur rendement dans le temps.
Les unités de compte sont donc des éléments volatils générant des plus-values ou des moins-values en fonction des aléas des marchés. Dans un contrat multisupport, vous personnalisez votre portefeuille selon vos objectifs financiers et votre tolérance au risque.
Comment fonctionne un contrat multisupport ?
L’amendement Fourgous, né de la loi du 25 juillet 2005, vous autorise à transformer un contrat d’assurance vie en euros en contrat multisupport potentiellement plus rémunérateur. Par conséquent, si vous avez joué la prudence et avez choisi d’investir la totalité de votre épargne en fonds euro, le contrat multisupport vous permet d’en modifier la répartition quand vous le souhaitez. Cette souplesse vous laisse le temps de vous familiariser progressivement avec les marchés financiers. La répartition des actifs dépend de vos objectifs (rentabilité, sécurité…), du montant investi en assurance vie, de votre âge et de votre appétence au risque. Ce type de transfert doit comprendre la totalité du capital du premier contrat et être effectué au sein du même assureur.
Quel rendement potentiel espérer d’un contrat multisupport ?
Les fonds euro produisent des intérêts annuels qui sont ensuite capitalisés. Ils viennent donc s’ajouter au capital qui produira l’année suivante de nouveaux intérêts. À titre d’exemple, en 2022, les fonds euro rapportaient 2 % en moyenne (source : France Assureurs).
Les unités de compte dégagent, selon le cas, des plus-values ou des moins-values. Les actifs dépendant de l’évolution des marchés financiers, on ne peut jamais prédire leur évolution. La pierre papier (actifs placés sur l’immobilier) de type SCPI, OPCI, etc. s’avère, d’une manière générale, moins volatile que les actions ou les obligations.
Quelle est la fiscalité d’une assurance vie multisupport en cas de rachat ?
Lors d’un rachat partiel ou total, les intérêts ou les gains réalisés sur le contrat sont soumis à l’impôt sur le revenu. Le taux d’imposition dépend de la date de versement des primes (avant ou après le 27 septembre 2017) et de l’âge de votre contrat :
- Si le contrat a moins de 8 ans, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu ;
- Si le contrat a plus de 8 ans, les gains sont également soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) mais il s’élève cette fois à 7,5 % pour les sommes inférieures à 150 000 €. Au-delà, ce taux est de 12,8 %. Vous pouvez également choisir d’être soumis à l’impôt sur le revenu et vous bénéficiez d’abattements d’un montant de 4 600 € pour une personne seule et un de 9 200 € pour un couple.
Des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % s’appliquent également sur les gains en cas de rachat, quels que soient l’âge du contrat et le montant du rachat. Des abattements s’appliquent sur votre montant imposable en fonction de la durée de détention du contrat. Par exemple, après 8 ans, un abattement de 4 600 € est attribué pour une personne seule et un de 9 200 € pour un couple.
Le contrat multisupport : ses avantages
Parmi les avantages de ce type de contrat, il faut citer :
- Un potentiel de rendement plus élevé à long terme par rapport à d’autres produits d’épargne, car les contrats multisupports permettent d’investir dans des actifs plus risqués (actions notamment).
- La diversification des investissements dans différents types d’actifs ce qui peut potentiellement augmenter les gains (avec les unités de compte) et réduire le risque de perte (avec les fonds euro).
- La flexibilité du contrat, car les souscripteurs peuvent choisir parmi une variété de supports d’investissement en fonction de leurs objectifs financiers et de leur tolérance au risque. Ils peuvent ajuster leurs versements au fil du temps pour s’adapter à l’évolution de leur situation financière.
- Le côté évolutif du contrat. En fonction de vos projets et de vos objectifs de performance vous pouvez diversifier votre épargne quand et comme vous le souhaitez grâce à des arbitrages. Attention, ils peuvent cependant être payants.
- Les avantages fiscaux dès que le contrat d’assurance vie a plus de 8 ans.
- Un contrat multisupport bénéficie également d’avantages successoraux, à certaines conditions.
- Le capital investi n’est pas bloqué. Les souscripteurs peuvent racheter tout ou partie de leur contrat à tout moment en cas de besoin d’argent.
- Ce type de contrat peut permettre aux souscripteurs de capitaliser sur le long terme en prévision de leur cessation d’activité.
Le contrat multisupport : ses risques
Le principal inconvénient de cette formule d’assurance vie réside dans le risque de perte de capital. En diversifiant votre épargne sur des supports en unités de compte, vous acceptez que la part placée en actions soit soumise aux fluctuations des marchés. Cette possible perte de capital est toujours supportée par l’épargnant. En conséquence, la valeur de rachat peut éventuellement passer en dessous de la valeur du capital investi comprenant les primes déjà versées.
À qui s’adresse ce type d’assurance vie ?
Le contrat multisupport s’adresse à tous les profils d’épargnants à l’exception de ceux qui craignent de prendre des risques. Si tel est votre cas, investir votre capital d’abord en fonds euro est davantage conseillé.
À l’inverse, si vous acceptez une part de risques avec de possibles bénéfices, répartissez votre épargne dans une proportion importante en unités de compte. Vous avez toute liberté de répartir votre capital entre fonds euro et unités de compte comme vous le souhaitez (par exemple 20 % de fonds euro et 80 % en unités de compte).
Avant de souscrire votre contrat, analysez bien vos objectifs d’épargne et la part de risque que vous pouvez accepter. N’hésitez pas à prendre contact avec un conseiller financier.
Gérer un contrat multisupport : les différents modes de gestion possibles
Tout le monde ne possède pas une expertise avérée en marchés financiers, ce qui rend bien souvent difficile le choix d’une assurance vie multisupport. Si vous êtes nouveau en la matière, optez pour un mode de gestion en conséquence. On en distingue plusieurs :
- La gestion libre par laquelle vous établissez et gérez vous-même votre portefeuille.
- La gestion profilée qui consiste à établir un profil de risque et à proposer des formules d’investissement qui lui correspondent.
- La gestion pilotée qui consiste à déléguer la gestion de votre contrat à un professionnel qui prend toutes les décisions à votre place (arbitrages, répartitions des supports, etc.). La gestion pilotée induit des frais supplémentaires.
Il existe aussi l’option de répartition constante avec un ratio défini à l’avance. Si vous souhaitez garder toujours la même part de fonds euro et d’unités de compte pendant toute la durée de votre contrat, l’option de répartition constante réajustera constamment vos supports. Par exemple, dès que la valeur de votre support en unités de compte atteint un niveau de performance supérieur à 5 %, vos plus-values sont transférées automatiquement sur votre support en fonds euro sécurisés.
* : Source : https://www.franceassureurs.fr/espace-presse/chiffres-assurance-vie-mars2023/
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