Le démembrement de SCPI

GUIDE SCPI

Pour résumer :

L’investissement en SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) peut se faire de manière « classique », ou avec un démembrement de propriété. Voici comment cette solution fonctionne :

  • Le principe du démembrement : Il s’agit d’une séparation des droits entre l’usufruit (le droit de toucher les revenus, comme les loyers des SCPI) et la nue-propriété (c’est-à-dire la détention des parts de SCPI sans revenus immédiats, mais avec une décote à l'achat sur leur prix).
  • Les avantages du démembrement : Fiscalité avantageuse et décote sur le prix d’achat des parts en nue-propriété.
  • Les principaux points de vigilance : Manque de liquidité durant la durée de démembrement et dépendance aux fluctuations du marché immobilier.

Investir en démembrement dans des parts de SCPI peut répondre à des objectifs variés. Cependant, l’aide d’un professionnel est vivement recommandée.

L’achat de parts de SCPI en démembrement représente une solution d’investissement immobilier intéressante pour tenter de diversifier son patrimoine. En dissociant l’usufruit et la nue-propriété, le démembrement de propriété permet à l’investisseur de choisir entre un revenu immédiat, via l’usufruit, ou une valorisation du capital à terme en devenant nu-propriétaire (ce qui octroie une décote sur le prix d’achat des parts de SCPI). Cependant, le démembrement de parts de SCPI requiert une bonne compréhension des implications financières et fiscales associées.     Voilà pourquoi, le recours à l’aide d’un professionnel est fortement recommandé.

>Découvrez comment souscrire en SCPI.

 

Qu’est-ce que le démembrement de propriété ?

Définition et principes

Le démembrement de propriété est un mécanisme juridique qui permet de diviser les droits d’un bien immobilier, ici des parts de SCPI, en deux éléments distincts : l’usufruit et la nue-propriété.

  • L'usufruitier dispose du droit d'usage et des revenus générés (les dividendes issus des loyers dans le cas de l'immobilier en SCPI).
  • Le nu-propriétaire détient la propriété du bien sans en percevoir les revenus. Au terme de la période de démembrement, appelée « durée temporaire de démembrement », le nu-propriétaire récupère la pleine propriété de ses parts, dont l'usufruit.

Prenons un exemple simple : un investisseur achète des parts de SCPI en nue-propriété pour une durée de 10 ans. Pendant cette période, l'usufruitier reçoit les revenus locatifs (loyers) générés par la SCPI, tandis que le nu-propriétaire conserve ses parts sans toucher aux revenus. En contrepartie, il bénéficie d'une décote sur le prix d'achat des parts de SCPI.

L’application du démembrement aux SCPI

Dans le cas des SCPI, le démembrement de propriété permet de dissocier la gestion des revenus et la propriété des parts. Pour un investisseur qui n’a pas besoin de revenus immédiats, acheter des parts en nue-propriété lui permet ainsi de bénéficier d’un prix d'achat réduit grâce à la décote appliquée, tout en anticipant une potentielle revalorisation à la fin de la durée de démembrement, même si celle-ci n’est jamais garantie. L'usufruitier, quant à lui, peut acquérir l'usufruit des parts pour une durée temporaire et percevoir les loyers sans détenir la pleine propriété.

 

Les avantages de l’achat de parts de SCPI en démembrement

L’achat de parts de SCPI en démembrement peut présenter des avantages pour différents profils d’investisseurs, que ces derniers recherchent des revenus immédiats ou qu’ils souhaitent valoriser leur patrimoine à long terme. Cette stratégie permet donc d’adapter l’investissement en fonction des besoins et des objectifs patrimoniaux.

La nue-propriété : un avantage pour la capitalisation

L’achat de parts de SCPI en nue-propriété est particulièrement intéressant pour les investisseurs qui n’ont pas besoin de revenus immédiats. Comme nous l’avons déjà évoqué, en optant pour la nue-propriété, l’investisseur bénéficie d’une décote sur le prix d’achat des parts, en fonction de la durée du démembrement choisie. En toute logique, plus la durée du démembrement est longue, plus le prix des parts en nue-propriété est réduit. À la fin de la période de démembrement, le nu-propriétaire récupère l’usufruit et devient plein propriétaire des parts, accédant ainsi à leur éventuelle valorisation ainsi qu’aux revenus locatifs futurs (non garantis), issus des loyers des actifs immobiliers de la SCPI.

Ce type de démembrement est donc idéal pour ceux qui envisagent une valorisation de leur patrimoine à terme, sans être imposés sur les revenus pendant la période de démembrement. En effet, en l’absence de perception de revenus, la fiscalité est allégée, ce qui peut être un atout stratégique pour l’investisseur nu-propriétaire. Toutefois, rappelons que la valorisation des parts de SCPI n’est pas garantie et qu’elle dépend de l’évolution de la demande et du marché immobilier.

L’usufruit : une solution pour des revenus immédiats

Pour les investisseurs à la recherche de revenus immédiats, l’achat de l’usufruit temporaire des parts de SCPI est une option intéressante. En tant qu’usufruitier, l’investisseur perçoit les loyers (non garantis) générés par les actifs immobiliers de la SCPI durant la durée du démembrement. Bien que l’usufruitier ne soit pas propriétaire des parts, il dispose donc des revenus sans avoir à payer le prix total de la pleine propriété.

L’usufruit permet ainsi de jouir du rendement (non garanti) des parts de SCPI, tout en limitant l’investissement initial. Cependant, à la fin de la durée de démembrement, l’usufruitier ne dispose plus des parts ni des revenus associés, car la pleine propriété revient au nu-propriétaire.

Le démembrement de propriété dans les SCPI est une solution d’investissement flexible, permettant à chacun de choisir un modèle d’achat selon ses besoins : des revenus potentiels immédiats via l’usufruit, ou une éventuelle valorisation à terme via la nue-propriété.

 

Les risques et inconvénients à considérer

Si l’achat de parts de SCPI en démembrement présente certains attraits, il est important de prendre en compte les risques et les inconvénients associés afin de faire un choix éclairé. En effet, cette stratégie comporte des contraintes à considérer, notamment pour les investisseurs peu familiers avec le démembrement de propriété.

Le manque de liquidité et la durée de l’investissement

L’investissement dans des parts de SCPI en démembrement implique une immobilisation du capital pour une durée définie. Cela signifie que si vous investissez en tant que nu-propriétaire (propriétaire sans droits de revenus immédiats) ou usufruitier (détenteur des droits de revenus), vous ne pourrez pas facilement revendre vos parts avant la fin de cette période.

Pour le nu-propriétaire, la patience est de mise car, rappelons-le, il ne récupère la pleine propriété et donc les revenus des loyers qu’uniquement à la fin du démembrement. Or, dans certains cas, cela peut poser problème, notamment si vous avez besoin de récupérer votre argent plus tôt que prévu, car le marché pour revendre des parts en démembrement est plus limité que pour des parts en pleine propriété.

Il est donc primordial de bien réfléchir à la durée de détention de ces parts en démembrement pour éviter les mauvaises surprises. Cette durée doit correspondre à vos objectifs financiers et à votre capacité à immobiliser votre capital pendant toute la période du démembrement.

Le risque de perte de valeur et l’impact sur le rendement

Le prix des parts de SCPI peut fluctuer, à la hausse comme à la baisse, en fonction du marché immobilier.

Or, généralement, le nu-propriétaire investissant dans une SCPI en démembrement à un prix réduit, en raison de la décote, espère une revalorisation des parts. Pour autant, cette valorisation n’est jamais garantie. À la fin de la durée de démembrement, la pleine propriété des parts est récupérée, mais la valorisation des actifs sous-jacents peut ne pas être aussi favorable que prévu, ce qui peut alors affecter le rendement final de l’investissement.

De même, pour l’usufruitier, le risque est lié au niveau des revenus perçus : en cas de baisse des loyers des actifs immobiliers gérés par la SCPI, les revenus peuvent être inférieurs aux attentes initiales. Cela peut impacter le rendement de l’usufruit temporaire, surtout si la gestion des actifs n’est pas optimisée par la société de gestion ou si le marché immobilier n’est pas favorable.

La fiscalité et les implications fiscales

La fiscalité du démembrement de parts de SCPI peut être complexe à comprendre. Celle-ci varie selon le statut de l’investisseur (nu-propriétaire ou usufruitier). Par exemple, l’usufruitier est imposé sur les revenus locatifs perçus, tandis que le nu-propriétaire ne perçoit aucun revenu pendant la durée du démembrement et ne supporte donc aucune fiscalité liée à ces revenus.

Avant de procéder à l’achat de parts de SCPI en démembrement, il est important de bien se renseigner sur les implications fiscales d’un tel placement. Pour ce faire, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller en investissements financiers.

Les risques liés à la gestion de la SCPI

La réussite d’un investissement en parts de SCPI, démembrées ou non, repose également sur la qualité de la gestion des actifs immobiliers par la société de gestion. Une mauvaise gestion peut impacter directement les loyers perçus, et donc les revenus de l’usufruitier, ainsi que la valorisation des parts pour le nu-propriétaire. Choisir une SCPI avec une gestion de qualité et un historique solide peut aider à réduire ce risque. Toutefois, il est aussi important de rappeler que les performances passées ne présagent pas des performances futures.

 

Comment se déroule l’achat de parts en démembrement ?

Les étapes de l’achat

Le processus d’achat de parts en démembrement débute par le choix de la SCPI et l’analyse de ses actifs immobiliers, dans le but d’obtenir des revenus locatifs les plus stables et lucratifs possibles, ainsi qu’une bonne revalorisation des parts.

Une fois la SCPI sélectionnée, il convient de définir les modalités du démembrement : l’investisseur choisit entre l’usufruit, pour bénéficier de loyers immédiats, et la nue-propriété, pour retrouver la pleine propriété une fois la période de démembrement écoulée.

Une fois la répartition des droits décidée, le contrat de démembrement est formalisé. Ce document précise notamment la durée du démembrement et les responsabilités de chaque partie (nu-propriétaire et usufruitier). Cette étape est cruciale, car elle fixe les droits et les obligations de chacun tout au long de la durée de détention des parts démembrées.

La durée du démembrement

La durée du démembrement peut varier selon les attentes de l’investisseur et les options proposées par la société de gestion. Plus cette durée est longue, plus la décote appliquée au prix des parts en nue-propriété est importante, rendant l’achat d’autant plus intéressant pour les épargnants n’ayant pas besoin de revenus immédiats. À l’inverse, l’usufruit temporaire permet de bénéficier des loyers pour une période déterminée, en adaptant l’investissement à des objectifs de rendement rapide.

L’achat de parts de SCPI en démembrement ouvre de nombreuses opportunités pour structurer un investissement immobilier selon ses besoins : valorisation de patrimoine en nue-propriété, génération de revenus immédiats en usufruit, le tout sans supporter les contraintes de gestion directe d’un bien (comme c’est le cas avec de l’investissement immobilier classique). Cependant, en amont, il reste essentiel d’évaluer soigneusement les aspects fiscaux d’une telle opération, la durée de démembrement et les performances de la société de gestion. En ce sens, il est vivement recommandé de s’entourer de conseillers experts, pour tenter d’optimiser les rendements obtenus tout en comprenant et intégrant les risques inhérents à ce type d'investissement.

Je concrétise mon projet d'épargne

J'en parle avec un conseiller dédié, disponible du lundi au samedi, de 9h à 19h, ou je démarre un parcours en ligne.

Acheter des parts des SCPI CORUM Origin, CORUM XL et CORUM Eurion est un investissement immobilier. Comme tout placement immobilier, il s’agit d’un investissement long terme dont la liquidité est limitée. Nous vous recommandons une durée de placement de 10 ans. Contrairement au Livret A par exemple, ce placement comporte des risques. Il existe tout d’abord un risque de perte en capital. De plus, les revenus ne sont pas garantis et dépendront de l’évolution du marché immobilier et du cours des devises. Nous précisons que CORUM Asset Management ne garantit pas le rachat de vos parts. Enfin, comme tout placement rappelez-vous que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Simulez votre projet d'épargne immobilière
Simuler mon projet