Comparatif en assurance vie

Assurance vie et contrat de capitalisation

L’assurance vie et le contrat de capitalisation sont tous les deux des produits de placement financier. Comme l’assurance vie, le contrat de capitalisation permet d’investir et de gérer des produits financiers (fonds en euros ou unités de compte) dans des conditions fiscales spécifiques. Les retraits (ou rachats) de ces supports sont imposés de la même façon.


En revanche, contrairement à l’assurance vie, le contrat de capitalisation ne permet pas de transmettre, en dehors des droits de succession, un capital à un bénéficiaire désigné. Il fait partie de l’actif successoral du souscripteur et, à ce titre, est taxable. Il est en effet soumis aux droits de succession et revient aux héritiers du souscripteur. Le contrat de capitalisation bénéficie cependant d’un avantage par rapport à l’assurance vie : il peut être transmis de son vivant, ce qui n’est pas le cas pour l’assurance vie. Elle ne peut être transmise que lors du décès de l’assuré. Celle-ci permet de transmettre 152 500 euros par bénéficiaire sans droits de succession, pour les primes versées avant 70 ans. Le contrat de capitalisation, lui, peut être donné de son vivant, en profitant de l’abattement fiscal parent- enfant de 100 000 euros tous les quinze ans. À noter que les plus-values potentielles ne sont pas imposables à l’issue de la donation ou de la transmission. Finalement, ces deux produits sont complémentaires.

Assurance vie et Livret A

L’assurance vie et le Livret A sont les deux placements privilégiés par les Français. Pour autant, leurs caractéristiques sont radicalement différentes.


L’assurance vie est un placement financier susceptible de générer des intérêts en fonction des supports choisis : fonds en euro avec capital garanti ou unités de compte qui fluctuent en fonction du marché. Le livret A, lui, est une solution de placement d’épargne réglementée par l’État qui en fixe le taux : 3% depuis le 1er février 2023 et jusqu’en janvier 2025.


L’épargnant peut ouvrir autant de contrats d’assurance vie qu’il le souhaite. A contrario, il n’est possible d’ouvrir qu’un seul Livret A par personne.


 Le rendement d’un contrat d’assurance vie diffère en fonction du niveau de risque choisi par l’épargnant. La valeur des unités de compte évolue en fonction du marché, ce qui signifie que le contrat peut enregistrer des plus-values comme des moins-values. Le Livret A est un placement sans risque. Les capitaux déposés sont garantis par l’État.


En ce qui concerne l’imposition, pour l’assurance vie, tout dépend de la durée écoulée depuis l’ouverture du contrat. Les intérêts générés par l’assurance vie ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu si aucun retrait (rachat) n’a lieu. La fiscalité sur les rachats est allégée à partir de 8 ans d’ouverture du contrat (abattement fiscal annuel de 4 600 euros sur les gains retirés et 9 200 euros pour un couple marié). Le livret A est totalement défiscalisé. Les intérêts qu’il génère ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Ils ne sont pas non plus assujettis aux prélèvements sociaux et autre prélèvement forfaitaire contrairement aux bénéfices engrangés par les supports en unités de compte de l’assurance vie.


En ce qui concerne la transmission, les sommes issues de l’assurance vie ne font pas partie de la succession de l’assuré décédé et ne sont donc pas soumises aux règles de la réserve héréditaire. Celles-ci attribuent une part de l’héritage aux enfants et à certains membres de la famille. L’exonération de droits de succession est totale quand le bénéficiaire est le conjoint ou le partenaire de Pacs du souscripteur. Un abattement de 152 500 euros est prévu pour les autres bénéficiaires. Contrairement à l’assurance vie, le Livret A intègre la succession du titulaire au moment de son décès et est donc soumis aux droits de succession.


En ce qui concerne les liquidités, les sommes investies en assurance vie restent disponibles en permanence. Il suffit en général de quelques jours ou semaines pour les récupérer en cas de besoin. La durée de huit ans est recommandée pour des raisons fiscales : c’est à compter de ce cap que la fiscalité est la plus avantageuse. Le livret A est également un produit d’épargne liquide. Le titulaire peut retirer autant d’argent qu’il le souhaite, dès qu’il le désire, sans pénalités fiscales ou financières.


Au sujet des frais, dans l’assurance vie, il existe d’importantes différences entre les établissements et les supports. En règle générale, des frais sur versements, des frais de gestion annuels sur les capitaux accumulés et des frais d’arbitrage (quand l’épargnant modifie la répartition de son allocation) sont appliqués. Contrairement à l’assurance vie, l’ouverture, la gestion et le versement de sommes sur le livret A ne supportent aucuns frais. Le Livret A souffre cependant d’une limite importante : les sommes placées sont plafonnées à 22 950 euros.


Finalement, l’assurance vie est un placement de long terme tandis que le Livret A constitue une solution d’épargne de précaution, utilise pour faire face aux imprévus ou financer un éventuel achat.
 

Assurance vie et Plan d’épargne retraite (PER)

L’assurance vie et le Plan d’épargne retraite (PER) constituent des produits complémentaires pour préparer sa retraite. Alors que l’assurance vie jouit d’une fiscalité particulièrement attractive et reste l’outil le plus efficace et le plus simple pour la transmission, le PER bénéficie d’une déduction fiscale des versements.


Les deux contrats s’appuient sur les mêmes supports financiers. Les PER et les contrats d’assurance vie multisupports intègrent un fonds euro sécurisé (le capital est garanti) et une ou des unités de compte potentiellement plus rémunératrices. Ces dernières sont composées d’actions, de parts dans des fonds obligataires et de parts dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) ou des sociétés civiles immobilières (SCI).


Contrairement à l’assurance vie, le PER est un produit tunnel bloqué jusqu’à la retraite (sauf en cas de décès du conjoint, invalidité, liquidation judiciaire, etc.), mais a l’avantage d’être possiblement récupéré en cas d’accident de la vie ou pour acheter sa résidence principale. Le versement du capital généré par le PER se fait, au choix, en rente ou en capital.


Mais le principal atout du PER est fiscal. Les versements sont déductibles chaque année du revenu imposable (avec un plafond 32 902 euros pour les salariés et jusqu’à 76 102 euros pour les travailleurs non-salariés en 2022). Le PER apparaît ainsi comme un outil de complément aux niches fiscales existantes. Un épargnant qui paye plus de 10 000 euros d’impôt sur le revenu pourrait avoir intérêt à se doter d’un PER. Plus la tranche marginale d’imposition est élevée, plus l’économie d’impôt le sera aussi. Les épargnants payant moins d’impôts sur le revenu ont plutôt intérêt à être libres dans leur gestion financière et à privilégier ainsi l’assurance vie où l’on peut retirer l’argent à tout moment.

Assurance vie et PEL

Contrairement à l’assurance vie, le Plan d’épargne logement (PEL), permet de se constituer une épargne avec un taux de rémunération connu dès l’ouverture. Il permet également d’obtenir un prêt épargne logement pour l’acquisition de sa résidence principale. Son taux de rémunération actuel est faible : 1 % brut (depuis le 1er août 2016), soit 0,70 % net après application de la fiscalité. Ce taux net est inférieur au taux de rémunération du livret A. Il n’est possible d’ouvrir qu’un seul PEL par personne et il est plafonné à 61 200 euros hors intérêts. Enfin, les intérêts des PEL ouverts en 2018 sont fiscalisés : ils sont à la fois soumis à l’impôt sur le revenu (taux forfaitaire obligatoire de 12,8 % ou barème progressif de l’impôt sur le revenu), et aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

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