En résumé :
- La clause bénéficiaire est le document qui permet au souscripteur de désigner les bénéficiaires à qui le capital du contrat sera transmis en cas de décès de l’assuré.
- Il peut s’agir de membres de votre famille (conjoint, enfants, etc.), mais aussi d’amis voire d’une association à laquelle vous voulez transmettre une partie de votre capital. Vous déterminez également la répartition de votre argent entre les différents bénéficiaires.
- Au moment du décès de l’assuré, l’assureur doit en être informé avant un certain délai pour qu’il puisse transmettre le capital aux bénéficiaires.
- Celui-ci s’élève à 10 ans avant que les fonds ne soient transmis à la Caisse des dépôts.
- Après 20 ans, en cas de non-réclamation, c’est l’ État qui récupère l’argent.
- Pour éviter que cette situation ait lieu, la rédaction de votre clause bénéficiaire doit être irréprochable. Pour éviter toute ambiguïté, il est préférable d’intégrer les coordonnées de vos bénéficiaires, vos liens et ne pas oublier de les informer de leur statut. Ainsi, les contrats pourront éviter de se retrouver en déshérence.
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Dans l'assurance vie, la clause bénéficiaire est un élément d'une importance capitale. En effet, lorsque l'assuré décède, c'est elle qui agit comme le porte-voix du souscripteur, afin que ce dernier puisse léguer une partie de son argent aux bénéficiaires de son choix. Néanmoins, la clause bénéficiaire doit être activée dans un certain délai légal. Pour que le temps ne devienne pas l'ennemi de cette épargne durement accumulée, la désignation précise des bénéficiaires est cruciale.
Qu’est-ce que la clause bénéficiaire dans le contrat d'assurance vie ?
La clause bénéficiaire du contrat d'assurance vie détermine qui recevra les fonds du contrat après le décès de l'assuré. Il s'agit d'un élément rédigé par le souscripteur lui-même, indiquant les personnes ou entités (membres de la famille, amis, associations caritatives, etc.) désignées pour toucher le capital épargné.
Cette clause permet à l'assuré de contrôler la distribution de ses actifs après sa mort. C'est elle qui garantit que ses souhaits seront respectés et que les fonds iront bel et bien aux bénéficiaires qu'il a choisis. Cette dernière est donc un élément crucial, pouvant même outrepasser les dispositions testamentaires. En effet, les bénéficiaires désignés par une assurance vie sortent du cadre successoral classique. Les droits de succession ne sont pas les mêmes et le cadre fiscal est d'ailleurs avantageux, à certaines conditions.
Le délai maximum d'activation de la clause bénéficiaire
Les délais légaux pour activer la clause après le décès de l'assuré
Au décès de l'assuré, la compagnie d'assurance doit être informée de l'événement le plus rapidement possible. Cela lui permet d'enclencher le processus de versement des fonds.
Concernant le délai dont disposent les bénéficiaires, le Code des assurances français ne spécifie pas de limite maximale stricte pour réclamer les fonds de l'assurance vie après le décès de l'assuré. Néanmoins, il existe une date de prescription… Généralement, les bénéficiaires ont 10 ans à partir du décès pour faire valoir leurs droits. Passé ce délai, ils risquent de perdre le droit de réclamer les fonds.
Que deviennent les fonds après le délai de prescription ?
Le délai de prescription de 10 années est relativement long. Ainsi, il donne normalement aux bénéficiaires suffisamment de temps pour se manifester, ce qui peut se révéler très utile dans les situations où ces derniers ne sont pas immédiatement informés du décès ou s'ils ne savent pas qu'ils sont bénéficiaires d'un contrat.
Durant la période de prescription, les fonds restent disponibles pour être réclamés. Ensuite, si tel n'est pas le cas, ils sont transférés à la Caisse des Dépôts et Consignations. Cette institution française conserve les fonds non réclamés et s'assure de leur gestion sécurisée.
Parallèlement, des efforts sont généralement entrepris par l'assureur et, éventuellement, par la Caisse des Dépôts, pour identifier et contacter les bénéficiaires. Il existe même un fichier des contrats d’assurance vie et de capitalisation non réclamés (FICOVIE), mis en place pour recenser les contrats en déshérence.
Si, malgré ces efforts, les fonds restent non réclamés pendant une certaine durée après leur transfert à la Caisse des Dépôts (normalement 20 ans), ils deviennent définitivement acquis par l'État.
L'importance de la rédaction précise de la clause
Pour être certain que les fonds soient distribués conformément au souhait de l'assuré, la rédaction précise de la clause bénéficiaire est très importante. En effet, toute approximation peut potentiellement entraîner des litiges, des retards ou des complications juridiques. Afin de ne pas priver vos bénéficiaires de leur capital, prenez donc le temps nécessaire à cette rédaction et n'hésitez pas à vous faire assister d'un professionnel.
Nos conseils pour une rédaction claire et sans équivoque
Dans votre clause bénéficiaire d'assurance vie, mentionnez le nom complet, la date de naissance, et si possible l'adresse de vos bénéficiaires. De même, si plusieurs personnes sont désignées, précisez clairement la part attribuée à chacune d'elle.
Tant que possible, mieux vaut éviter les termes ambigus comme « mes enfants » ou « ma famille ». En matière de clause bénéficiaire, la précision est de rigueur.
L’importance de citer les coordonnées exactes des bénéficiaires
La mention des coordonnées exactes des bénéficiaires facilite grandement le processus de localisation et de notification par l'assureur après le décès de l'assuré. Cela réduit le risque de non-réclamation des fonds dans le délai imparti. Il s'agit d'un gage de transmission plus rapide et efficace.
Quelques exemples d'erreurs courantes et leurs conséquences
Des termes généraux comme « mes enfants » peuvent créer des confusions, surtout si la situation familiale a changé depuis la souscription de l'assurance vie.
De même, mieux vaut prendre le temps de vérifier régulièrement la clause bénéficiaire. Il n'est pas rare de voir des assurances-vie non mises à jour après un événement de vie majeure (comme un mariage ou un divorce). Dans ce cas, les fonds peuvent être versés à une personne non intentionnée.
Enfin, manquer de précision dans les parts attribuées à chaque bénéficiaire peut aussi entraîner des litiges.
Pour quelles raisons est-il préférable d'informer les bénéficiaires de l'assurance vie de leur statut ?
Dans tous les cas, il est judicieux d'informer les bénéficiaires de leur statut. En effet, cela leur permet d'initier rapidement la réclamation des fonds qui leur sont dus, directement après le décès de l'assuré. Cela évite les retards dans le versement des prestations. A contrario, lorsque les bénéficiaires ne sont pas informés, il y a un réel risque qu'ils ne réclament jamais leurs fonds, soit par ignorance de leur existence, soit parce qu'ils ne connaissent pas les démarches à suivre.
Qui plus est, la connaissance préalable des bénéficiaires peut aider à prévenir tout malentendu ou conflit entre les héritiers. Ainsi, les intentions de l'assuré sont clarifiées avant même son décès.
La clause bénéficiaire n'est pas qu'une simple ligne dans un contrat d'assurance vie. Celle-ci s'apparente davantage à un testament. Cet élément requiert une rédaction précise et une communication transparente. Prenez donc le temps de lui accorder toute l'attention qu'elle mérite et ne faites pas de votre clause bénéficiaire une énigme à déchiffrer.
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