La Gestion Libre en Assurance Vie

L’assurance vie est le placement préféré des Français. Ce produit d’épargne a évolué avec le temps et les besoins des épargnants. Les contrats d’assurance vie d’ancienne génération, dits monosupport, permettent d’investir uniquement dans un fonds euros, et ne nécessitent en conséquence aucune gestion de la part de l’épargnant. Les contrats de nouvelle génération, sont dits multisupports car ils permettant d’investir, en plus du fonds en euros, dans un éventail de fonds généralement assez large appelés unités de compte (actions, obligations, immobilier via des parts de SCPI, de SCI ou d’OPCI). Ces contrats multisupports nécessitent par construction une gestion plus poussée du fait du nombre de supports qui peuvent être sélectionnés. Ils permettent d’accéder à des performances potentielles supérieures, en contrepartie néanmoins d’un risque de perte en capital.

Dans le cadre de la gestion libre, c’est le souscripteur qui décide de la vie de son épargne : le choix des allocations sur les différents supports dans le cadre d’un versement, les arbitrages à réaliser pour passer d’un support à un autre…

Ce mode de gestion est encore renforcé par l’avènement du digital, et la capacité à gérer directement ses opérations en ligne.

La gestion libre s’adresse à des épargnants  avertis  contrairement aux autres modes de gestion, qui guident beaucoup plus l’investisseur :

  • la gestion profilée :  une formule d’allocation type est conseillée pour l’investisseur, en fonction de son profil de risque
  • la gestion sous mandat : tout est géré par l’assureur ou la société de gestion. Ce mode de gestion peut également être appelé « gestion pilotée » ou « gestion déléguée »

 

En quoi consiste la gestion libre en assurance vie ?

Les contrats d’assurance multisupports offrent en général un large choix de supports d’investissement, entre fonds en euros et unités de compte, qui notamment peuvent être des actions, des obligations (prêt aux entreprises), des trackers ou encore de l’immobilier (SCPI, SCI, OPCI…). Les unités de comptes offrent des performances potentielles supérieures à celles des fonds euro. Néanmoins, cette recherche de rendement expose à un risque de perte en capital car il n’y a pas de garantie.

Cet éventail d’unités de compte, plus ou moins étoffé selon les assureurs, permet aux épargnants de diversifier leur investissement. La diversification peut intervenir au regard des produits financiers choisis, mais aussi selon des stratégies géographiques (ex : France, zone Euro, International, Amérique du Nord, …) ou sectorielle (ex : luxe, santé, technologies …).

Dans le cadre de la gestion libre, c’est l’épargnant qui détermine sa stratégie d’investissement et de diversification, et choisit les différentes allocations pour son épargne.

C’est également à l’épargnant de faire vivre son épargne s’il le souhaite, au travers d’arbitrages, au gré des évolutions du marché et d’anticiper les évènements qui pourraient affecter la valeur des différents fonds, à la hausse comme à la baisse. C’est donc le souscripteur du contrat d’assurance vie qui construit lui-même son contrat.

Ces opérations peuvent être généralement réalisées via des bulletins papier, mais sont le plus souvent faites en ligne, au travers de l’espace privé de l’épargnant.

Le choix de la gestion libre se fait généralement lors de la souscription. Néanmoins, en cours de vie du contrat, il est possible d’ouvrir, pour les clients qui auraient opté pour d’autres modes de gestion, une autre poche, pour les contrats multisupports compatibles avec le multipoches (fait de combiner plusieurs modes de gestion ou plusieurs profils au sein d’un même contrat).

 

Quelles précautions prendre en gestion libre, dans un contrat d’assurance vie ?

Avant toute chose, il importe que les épargnants optant pour la gestion libre au sein d’un contrat d’assurance vie possèdent une connaissance suffisante des marchés financiers voire du marché immobilier, et soient bien informés des risques inhérents à ces solutions d’investissement.

C’est en effet l’investisseur qui est aux manettes… Comme tout épargnant, il aimerait acheter quand le cours est au plus bas et vendre quand le cours est au plus haut, mais la réalité est parfois différente et les réactions trop tardives, pouvant entrainer une perte en capital. Aussi, il est essentiel de bien comprendre les produits, leurs principales caractéristiques et notamment le degré de risque qu’ils présentent - une échelle de risque allant de 1 à 7 est mise en avant dans le document d’information clé pour l’investisseur (DICI) de chaque unité de compte pour mieux appréhender cette notion…
Au-delà de la lecture des différents documents contractuels relatifs aux placements envisagés, il convient aussi pour l’épargnant de comprendre le fonctionnement des marchés, pour éviter de prendre de mauvaises décisions.

Dans ce contexte, les épargnants doivent déterminer avec précision leur profil d’investisseur, la stratégie recherchée, ainsi que les objectifs d’investissement recherchés … Cela les aidera à s’orienter vers les bons actifs, en adéquation avec leur appétence au risque.

Ainsi, les investisseurs ayant un profil prudent pourront positionner une part plus importante des sommes investies sur un fonds euros, présentant l’intérêt de préserver le capital, et le reste dans des unités de compte présentant un degré de risque modéré.

Les épargnants disposant d’un profil intermédiaire pourront s’orienter vers de la diversification, et panacher leur investissement sur des fonds plus variés : obligations, SCPI, actions… avec une part de fonds euros plus limitée.

Les épargnants avec un profil plus dynamique, attirés par la performance potentielle de leur épargne, pourront maximiser les allocations en unités de compte, et notamment des unités de compte à risque plus élevé.

 

Sur quelles options intervient la gestion libre ?

Certains assureurs mettent à disposition, dans leur assurance vie multisupports, des outils ou options permettant de simplifier la vie des épargnants… Parmi les plus connues figurent notamment les options suivantes.

  • Versements programmés : cette option permet d’investir, à des échéances régulières, un montant donné sur des fonds donnés. Il est généralement possible d’opter pour des versements mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels. Ces versements programmés peuvent être accessibles à partir de quelques dizaines d’euros. Ils peuvent être augmenter, réduits ou suspendus. Ces versements réguliers présentent l’avantage de permettre de lisser son investissement dans le temps, pour être moins sujet aux effets liés aux fluctuations des marchés. L’épargnant, en fonction de l’assureur, peut décider d’effectuer ses versements programmés en gestion libre ou en gestion profilée, quelque soit le type de gestion choisi initialement.
  • Sécurisation des plus-values : cette option permet de sécuriser les plus-values obtenues sur une période en les arbitrant automatiquement vers un fonds euros, protégeant ainsi le capital.
  • Dynamisation des plus-values : cette option permet à l’inverse de la sécurisation des plus-values, de les flécher vers un support dynamique, offrant une perspective de performance plus intéressante, mais également un risque plus important. 
  • Stop loss : cette option permet de limiter une moins-value en arrêtant un investissement, sur une unité de compte dont la valeur aurait trop baissé, pour sécuriser le capital sur le fonds euros.

Ces options permettent aux épargnants, qui ne peuvent suivre au quotidien leurs placements, de pouvoir néanmoins agir sur leurs investissements.

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