Le choix entre la fiscalité à l'entrée ou la fiscalité à la sortie

Pour l'épargnant, la fiscalité du plan d’épargne retraite (PER) est un sujet important. En effet, ce placement est généralement apprécié parce qu'il permet de déduire le montant de ses versements du revenu d'imposition. Néanmoins, ce choix n'est pas sans conséquence au moment de la sortie du plan. En effet, il influence directement le montant des impôts et la rentabilité finale du placement. Choisir de ne pas déduire les versements pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse à la sortie peut donc être parfois plus judicieux. Comprendre cet aspect est crucial pour déterminer la stratégie d'épargne à adopter selon votre situation individuelle.

 

La fiscalité à l’entrée du PER

Le PER offre une fiscalité attractive dès sa phase d'entrée. Il permet à l'épargnant de réduire son impôt sur le revenu grâce à des déductions fiscales correspondant au montant de ses versements sur le PER. Cependant, cette fiscalité avantageuse s'accompagne de certaines conditions et limites à respecter.

Les principes de la déduction fiscale sur les versements volontaires du PER

Lors de la phase d'entrée du PER, les versements effectués par l’épargnant sont déductibles de son revenu imposable. Ce mécanisme lui permet de réduire sa base imposable et, ainsi, de réaliser parfois des économies d'impôt conséquentes, notamment s'il se situe dans une tranche marginale d'imposition élevée.

Rappel des plafonds et des limites de déductions

Cette déduction fiscale n'est toutefois pas illimitée. Cette dernière est soumise à un plafond équivalent soit à 10 % du revenu professionnel de l'année N-1 du souscripteur salarié du PER, dans la limite de 10 % de huit fois le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS), soit à 10 % du PASS de l’année précédente si ce montant est plus élevé. Ce plafond est différent si l’épargnant n’est pas salarié.

Exemple de cas concret

Pour illustrer cette possible déduction fiscale, prenons l'exemple d'un épargnant ayant un revenu imposable annuel de 70 000 euros. Celui-ci pourra profiter d'une déduction d'impôts de 7000 euros maximum, à condition de verser au moins 7000 euros sur son PER.

Grâce à ses versements sur son PER, son revenu imposable ne sera plus de 70 000 euros, mais de 63 000 euros.

Les bénéfices de la fiscalité à l'entrée

Opter pour la fiscalité à l'entrée du PER permet d'obtenir des avantages fiscaux significatifs, notamment pour les contribuables ayant un taux d'imposition élevé.

Ainsi, ils peuvent non seulement diminuer leur impôt sur le revenu, mais également maximiser leur montant épargné. En plus d'être économisé fiscalement, cet argent génère ensuite des intérêts potentiels au fil du temps pour accroître le capital de l'épargnant.

 

L'impact de la déduction fiscale initiale au moment de la sortie du PER

Au moment de la retraite, la fiscalité à la sortie du PER revêt une importance particulière. La manière dont les fonds sont retirés et les choix pris au moment de l'entrée dans le plan ont un impact direct sur l'imposition.

Les différents modes de sortie

Le PER propose plusieurs options pour récupérer son épargne à la sortie : en capital, en rente viagère ou en combinant les deux. Les épargnants ont la liberté de choisir le mode de sortie le plus adapté à leurs besoins financiers et à leurs préférences.

Les conséquences de la défiscalisation au moment de la sortie du PER

La défiscalisation des versements sur le PER est souvent perçue comme un atout de ce produit d'épargne. Cependant, ces allégements fiscaux ne sont pas sans conséquence. Il est crucial de comprendre que cette faveur accordée au moment de l'entrée a inévitablement des implications fiscales lors de la phase de sortie du plan.

À la sortie du PER, les montants correspondant aux versements qui ont bénéficié de déductions fiscales à l'entrée sont effectivement soumis à l'impôt sur le revenu lors de la sortie, que ce soit en rente ou en capital. Ils sont alors directement intégrés dans la catégorie des pensions, en bénéficiant d’un abattement de 10 %.

Les plus-values générées au sein du PER, quant à elles, sont normalement soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (12,8 % pour l'impôt sur le revenu et 17,2 % pour les prélèvements sociaux) dans le cas d’une sortie en capital.

 

Le choix entre la fiscalité à l'entrée et à la sortie

Déterminer la meilleure approche fiscale, que ce soit à l'entrée ou à la sortie, est un aspect clé de la gestion du plan d’épargne retraite. Ce choix requiert une évaluation minutieuse.

Les facteurs décisifs à prendre en compte

Le choix entre profiter d’avantages fiscaux à l'entrée ou à la sortie du PER dépend essentiellement de la situation individuelle de chaque épargnant.

  • Pour cela, vous devrez tenir compte de :
  • votre taux d'imposition actuel et futur ;
  • vos perspectives de revenus à la retraite ;
  • votre stratégie d'investissement global ;
  • l’évolution de votre carrière ;
  • l’évolution prévisible de votre taux d'imposition.

Dans quel cas est-il préférable d'opter pour la déduction fiscale à l'entrée du PER ?

La déduction fiscale à l'entrée du PER reste généralement profitable si :

  • votre taux d'imposition est élevé pendant votre vie active : vous bénéficierez ainsi d'économies d'impôts substantielles immédiatement ;
  • vous prévoyez que votre taux d'imposition sera plus bas à la retraite par rapport à celui de votre vie active, en raison notamment d'une diminution de vos revenus ;
  • vous avez perçu des revenus exceptionnels ou des bonus durant une année spécifique : dans ce cas, opter pour la déduction fiscale à l'entrée peut aider à réduire la charge fiscale sur ces revenus supplémentaires.

Quelles sont les situations où il est préférable de refuser la défiscalisation sur les versements du PER ?

Refuser la défiscalisation sur les versements du PER peut, en revanche, être une stratégie optimale dans certaines situations :

  • Votre taux d'imposition est faible durant votre vie active : si vous êtes dans une tranche d'imposition relativement basse durant votre vie active, il peut être préférable de ne pas déduire vos versements, surtout si vous anticipez un taux d'imposition plus élevé à la retraite.
  • Vous prévoyez une augmentation des revenus à la retraite : si vous ambitionnez d'avoir des revenus significativement plus élevés à la retraite, vous pourriez être dans une tranche d'imposition plus haute, rendant la déduction fiscale à l'entrée moins avantageuse.
  • Vous avez mis en place une certaine stratégie d'optimisation fiscale à la sortie : refuser la défiscalisation à l'entrée peut être avantageux si vous souhaitez minimiser votre imposition à la sortie, en bénéficiant par exemple d'un taux d'imposition forfaitaire plus favorable sur les capitaux retirés ;
  • Vous souhaitez laisser un héritage plus confortable à vos proches : si votre objectif principal est de transmettre un patrimoine à vos héritiers dans des conditions fiscales optimales, la non-déduction à l'entrée peut permettre une transmission plus favorable des capitaux en cas de décès.

La compréhension approfondie de la fiscalité du PER à l'entrée à la sortie est essentielle pour faire le bon choix et optimiser vos avantages fiscaux. Votre décision devra non seulement s'aligner avec votre situation fiscale actuelle, mais aussi avec vos projections pour la retraite. C'est ainsi que vous maximiserez la rentabilité de votre PER.

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