Si vous souhaitez préparer la fin de votre carrière professionnelle et désirez mettre de l'argent de côté en prévision de votre retraite, le plan d’épargne retraite (PER) a probablement attiré votre attention. Depuis qu’il a été créé en 2019, il a d’ailleurs attiré 7 millions d’épargnants français1. Néanmoins, avant de vous engager, il est essentiel que vous vous familiarisiez avec les différents frais qui lui sont associés. Les frais d'arbitrage, en particulier, jouent un rôle crucial dans la performance de cette épargne plan. Voici donc quelques explications à leur égard ainsi que quelques conseils pour les optimiser.
Mieux comprendre ce qu’est l'arbitrage dans un PER
L'arbitrage, dans le contexte du PER, est une notion clé pour tout épargnant souhaitant gérer activement son portefeuille. En effet, il s'agit d'une opération judicieuse, permettant d'optimiser le rendement de ses placements. En revanche, pour être efficace, l'arbitrage doit être entrepris avec connaissance et discernement.
Qu'est-ce que l'arbitrage ?
Le plan d’épargne retraite permet d'investir sur différents supports afin d'offrir une plus grande diversité d'options pour l'épargnant. Dans le cadre du PER, celui-ci peut choisir de placer son argent sur des fonds euro, en unités de compte, des fonds immobiliers, des actions, des obligations, etc.
L'arbitrage, dans le cadre du PER, désigne le transfert de fonds d'un support d'investissement à un autre au sein du même plan, sans sortie d'argent. Autrement dit, il consiste à réaffecter une partie ou l'intégralité du capital détenu sur le PER d'un type de placement vers un autre, en fonction de vos objectifs et de la situation du marché.
Dans quelles situations peut-on envisager un arbitrage ?
Dans plusieurs situations, l'arbitrage du PER peut se révéler pertinent :
- Le changement de profil risque : avec l'âge ou des évolutions dans sa situation personnelle ou financière, un épargnant peut parfois vouloir adopter une approche plus conservatrice ou, inversement, plus risquée ;
- Le rééquilibrage du portefeuille : suite à des performances variables sur différents supports, la répartition initiale de l’argent sur le PER peut parfois devenir déséquilibrée. L'arbitrage permet alors de rétablir une allocation plus équilibrée et conforme aux objectifs de l'épargnant ;
- Des performances décevantes : si l'un des supports ne donne pas les résultats escomptés, l'épargnant peut vouloir transférer ses fonds vers un autre support plus prometteur ;
- L'optimisation fiscale : dans certains cas, l'arbitrage peut aussi être réalisé dans le but de bénéficier d'un cadre fiscal plus favorable.
Quels sont les avantages de l'arbitrage pour l'épargnant ?
L'arbitrage offre plusieurs avantages :
- La flexibilité : il permet à l'épargnant d'adapter sa stratégie d'investissement sans avoir à clôturer son PER ;
- L’optimisation du rendement : en transférant des fonds d'un support sous-performant vers un autre plus rentable, l'épargnant peut potentiellement améliorer la performance globale de son PER ;
- La diversification : l'arbitrage est un très bon moyen d'ajuster la répartition de son capital pour bénéficier d'une diversification optimale. Il permet de minimiser les risques tout en exploitant les opportunités du marché.
Quels sont les différents types de frais d'arbitrage du PER ?
Selon les modalités proposées par l'organisme gestionnaire, plusieurs types de frais d'arbitrage peuvent s'appliquer sur un PER.
Les frais fixes
Les frais fixes sont des coûts en euros qui sont prélevés à chaque opération d'arbitrage, quel que soit le montant transféré. Par exemple, si votre PER impose des frais fixes de 10 euros par arbitrage, que vous transfériez 100 euros ou 10 000 euros, vous paierez toujours ces 10 euros de frais.
Attention : pour les petits montants arbitrés, les frais fixes peuvent représenter un pourcentage significatif de l'opération. À l'inverse, pour de gros montants, ils peuvent sembler plus négligeables.
Les frais proportionnels
Les frais proportionnels, quant à eux, sont exprimés en pourcentage du montant total arbitré. Par exemple, si vos frais d'arbitrage sont de 0,5 % et que vous arbitrez 2 000 euros, vous paierez 10 euros de frais (0,5 % de 2 000 euros). En toute logique, plus le montant de l'arbitrage est élevé, plus les frais en valeur absolue sont importants, même si le taux reste constant.
Les frais liés à des services spécifiques (conseil, gestion pilotée)
Certaines options ou services supplémentaires peuvent aussi entraîner des frais additionnels. Par exemple, si l'épargnant choisit d'obtenir des recommandations ou les conseils d'un professionnel pour ses arbitrages, cela peut représenter un coût supplémentaire. Ces frais peuvent être fixes ou proportionnels.
De même, la gestion pilotée permet à un gestionnaire professionnel de prendre en charge les arbitrages en fonction d'un profil risque choisi par l'épargnant. Bien évidemment, il s'agit d'une aide précieuse qui n'est pas gratuite.
Quel est l'impact des frais d'arbitrage sur la performance du PER ?
Les frais d'arbitrage peuvent avoir une forte influence sur les performances d'un PER, notamment pour les épargnants optant pour une gestion active de leur portefeuille. En effet, chaque fois que des frais d'arbitrage sont prélevés, cela réduit le montant total investi. En d'autres termes, le capital susceptible de générer des intérêts est moins important. Sur le long terme, tous ces petits frais mis bout à bout peuvent avoir un impact significatif, surtout si l'épargnant effectue régulièrement des arbitrages.
Comparer les offres pour éviter les frais d'arbitrage excessifs
Dans un marché concurrentiel, il est primordial pour l'épargnant de bien comparer les différentes offres de PER afin d’en minimiser les frais. Pour cela, pensez bien à lire le DICI (documents d'information clé pour l'investisseur). Il s'agit d'un document standardisé, présentant de manière synthétique les caractéristiques de chaque investissement. Synonyme de transparence, il met notamment en exergue les frais d'arbitrage du PER.
De même, au-delà des frais d'arbitrage, pensez aussi à considérer les frais de gestion, les frais d'entrée ou de sortie, etc. Pour choisir votre établissement financier, tenez également compte d'autres facteurs clés tels que sa notoriété, son expertise, ses performances passées, la qualité de son service client, ou la variété des supports d'investissement proposée. Ils sont tout aussi importants que les frais d'arbitrage.
Ne sélectionnez pas un PER simplement parce qu'il est populaire ou fortement commercialisé… Votre choix devra surtout être basé sur une évaluation objective et adaptée à vos besoins personnels.
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