L’assurance vie est un placement qui permet de remplir de nombreux objectifs comme édifier un capital sur le long terme, compléter des revenus existants ou transmettre un patrimoine de façon optimisée. Naissance dans la famille, acquisition immobilière ou autre projet d’envergure : vers quel type d’assurance vie vous orienter et comment cerner vos besoins réels ?
A lire : Conseils pour souscrire un contrat en assurance vie.
Les bonnes questions à vous poser pour choisir le bon contrat
L’assurance vie consiste, pour l’épargnant, à recevoir de la part de l’assureur le versement d’une rente ou d’un capital, en cas de rachat ou de dénouement du contrat. Un premier versement permet d’ouvrir le contrat, les suivants pouvant être réalisés à la convenance du client, sans date ni montant imposé. Bien qu’il soit recommandé d’épargner pendant au moins 8 ans pour bénéficier d’avantages fiscaux, vous pouvez retirer votre argent ou clôturer le contrat quand vous le souhaitez.
Quel type de contrat d’assurance vie choisir ?
Il existe deux principaux types de contrats d’assurance vie, proposant des supports différents :
- Les contrats monosupports (en fonds euro) fonctionnent avec des investissements vers des produits sans risque (obligations d’État, etc.). Le capital investi reste garanti, les intérêts annuels, définitivement acquis, peuvent créer un effet cliquet. Cela signifie que, dans la mesure où les fonds euro sont garantis, le capital qu’ils permettent de générer est définitivement acquis et s’ajoute à l’épargne déjà constituée. Ensuite, les intérêts sont à leur tour investis avant d’être définitivement intégrés au capital du contrat. Il s’agit d’un cercle vertueux qui ne marche que si le rendement des fonds euro est positif. Ces dernières années, le taux des fonds euro a diminué avant de connaître, pour la première fois, une hausse en 2022. Il s’élevait alors à 2 % d’après France Assureurs. Dans la mesure où leur rendement reste bas, les assureurs sont de moins en moins nombreux à proposer des contrats monosupports.
- Les contrats multisupports consistent à investir vos versements à la fois sur des produits sans risque et sur des produits boursiers (actions, fonds…) plus risqués, mais aussi potentiellement plus rémunérateurs. Ces investissements sur les marchés financiers sont nommés unités de compte, ou UC. Comme elles sont soumises aux fluctuations du marché (financier ou immobilier), l’investissement en UC induit un risque plus grand de perte en capital.
Quels sont vos besoins et votre situation ?
L’assurance vie est ainsi tout indiquée pour couvrir divers besoins, selon votre situation personnelle et vos objectifs. Quels sont vos revenus, vivez-vous seul en couple, avec des enfants, y a-t-il des dettes ? Autant de questions à considérer lors du choix d’un contrat. Pour placer au mieux votre argent sur le long terme, faites le point sur l’ensemble de vos besoins et de vos perspectives, en répondant à ces questions :
Quels critères pour évaluer précisément ses besoins en assurance vie ?
Le premier critère à prendre en compte est le montant que vous pouvez investir dans votre contrat. Il n’y a pas de montant idéal et chacun a des besoins qui lui sont propres. Certains éléments doivent être considérés pour élaborer une décision comme votre revenu annuel. Les personnes dont vous avez la charge financière influenceront également le choix du contrat. Évaluez le nombre d’années restant pour subvenir aux besoins, prenez en compte l’âge du plus jeune enfant, ainsi que les possibilités d’études que vous envisagez de financer. Le niveau de protection dont vous avez besoin est entièrement lié au nombre de personnes à votre charge.
Ensuite, vous pouvez prendre en compte les emprunts contractés : de quel montant votre conjoint aura-t-il par exemple besoin pour rembourser un prêt étudiant ou un prêt hypothécaire, sans envisager de devoir revendre la maison ? Listez également les autres assurances vie dont vous êtes éventuellement bénéficiaire, afin d’en soustraire le montant à celui du contrat à souscrire. Vous possédez peut-être aussi de l’épargne et des placements dédiés à certains de vos projets de vie : là aussi, déduisez ces sommes de vos besoins estimés pour l’assurance vie. Une bonne habitude consiste à réévaluer régulièrement vos besoins d’assurance, ou en tout cas à refaire le point lors d’un changement de situation (naissances, mariage, évolutions de carrière et de salaires, etc.).
Enfin, vous pouvez étudier les performances des solutions existantes avant de souscrire votre contrat : la régularité des résultats est un point crucial, appuyez-vous sur la moyenne des rendements sur au moins 5 ans. Qu’il s’agisse de fonds euro ou d’UC, gardez en tête que les performances passées ne sont que des indicateurs et que le capital n’est jamais garanti. Sur des marchés financiers très volatils, il existe toujours un risque de perte et la visibilité est limitée. Ceci dit, sur les marchés boursiers à long terme, les tendances sont positives dès lors que la durée de placement excède 8 ans. Après cette durée, vous avez également la possibilité de retirer de l’argent en bénéficiant d’abattements fiscaux. Leur montant est de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple. Les plus-values que votre contrat a générées sont également taxées moins lourdement. Les options à considérer ensuite concernent la gestion du contrat : rééquilibrage automatique, sécurisation des plus-values, limitation des pertes… Certaines alternatives vous aident à piloter votre assurance vie, vous évitant erreurs et pertes de temps.
A lire : Considération pour les familles.
Les étapes clés pour le souscripteur d’un contrat d’assurance vie
La souscription et la création de votre profil investisseur
Assurez-vous d’abord de connaître parfaitement les risques liés à votre contrat. Prenez connaissance de tous les documents avant la souscription, en prenant le temps de bien comprendre les informations clés et les détails du fonds euro. Un questionnaire détaillé vous permettra de mentionner votre profil d’investisseur et le détail de vos projets. Une fois le contrat souscrit, optez pour le mode de gestion qui répond à vos exigences. Vous pourrez gérer vous-même le choix des UC et leur répartition, en suivant les résultats sur la durée. Si vous faites le choix de déléguer ces tâches à un professionnel, celui-ci s’appuiera sur votre profil de risques et vos consignes de placement pour prendre ses décisions en échange de frais de gestion.
Les versements à effectuer
Vous pouvez ensuite opter pour des versements libres ou programmés, sachant qu’il est dans tous les cas conseillé d’épargner de façon régulière et sur une durée longue. Vous avez la possibilité, dès que vous le souhaitez, de modifier la répartition de l’épargne. Vous pouvez ainsi décider de rééquilibrer fonds euro et UC, ou modifier l’organisation au sein de vos UC. Concernant les rachats, il vous est possible d’effectuer des retraits selon les besoins (achat immobilier, financement d’études, etc.). Sur la question de la transmission des capitaux en assurance vie, ces derniers sont transmis sans fiscalité tant qu’ils n’excèdent pas 152 500 euros par bénéficiaire pour les primes versées avant les 70 ans du souscripteur. Retenez en revanche que les primes versées après l’âge de 70 ans, si elles sont supérieures à 30 500 euros, sont ici concernées par les droits de succession.
Intéressez-vous de près à la clause standard de votre contrat : si elle ne convient pas à votre situation personnelle, il sera très important de vérifier les termes de la clause bénéficiaire. Un professionnel peut vous aider à vérifier si vous possédez suffisamment d’assurance vie par rapport à vos besoins. Veillez à rester à jour sur votre situation, et n’hésitez pas à refaire le point en cours d’année.
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