Quand souscrire au PER ?

En résumé :

  • Le PER est un nouveau produit d’épargne qui a été créé en 2019. Il a pour objectif de remplacer les anciens dispositifs comme le contrat Madelin, le Perp, le Préfon, le Perco ou l’article 83.
  • Ouvert à tous, il n’impose aucune restriction quant à votre statut (salarié, indépendant ou chef d’entreprise), votre âge ou votre niveau de revenu.
  • Un PER vous permet d’obtenir un complément de revenu débloqué au moment de votre départ à la retraite. Certaines situations comme le décès de votre conjoint, l’achat de votre résidence principale ou l’expiration de vos droits au chômage vous donnent le droit à un déblocage anticipé de votre capital.
  • La question qui se pose est celle du moment le plus pertinent pour souscrire un PER.
  • À l’âge de 20 ans, vous disposez d’un temps très long pour faire travailler votre épargne. Cependant, à cet âge, vous gagnez généralement peu de revenus et avez du mal à vous projeter à l’âge du départ à la retraite.
  • À 30 ans, votre situation est généralement plus confortable. Des projets personnels comme un achat immobilier ou la naissance d’enfant requièrent généralement toute votre capacité d’épargne. Ouvrir un PER peut donc également être difficile à ce moment.
  • À 50 ans, même s’il semble rester peu de temps avant la retraire, souscrire un PER est tout de même pertinent. Vous pouvez déduire vos versements de votre revenu imposable pour bénéficier d’une réduction de votre impôt sur le revenu. C’est souvent à cet âge que vous pouvez effectuer des versements plus conséquents.
  • Ainsi, tous les âges présentent des avantages et des inconvénients et le moment propice est celui qui correspond à vos objectifs et à votre situation personnelle comme professionnelle.

Anticiper financièrement l’arrivée de la retraite est essentiel dans un contexte où la population vieillit et où le nombre d’actifs capables de financer un système par répartition diminue. À ce titre, le plan d’épargne retraite (PER) peut représenter une solution intéressante. La question qui revient souvent est de savoir quand ouvrir ce contrat de capitalisation, pour arbitrer et optimiser la répartition de votre capital dès sa création. L’enjeu est également d’anticiper les avantages fiscaux offerts et l’équilibre entre vos dépenses courantes et l’épargne que vous pouvez accumuler.

>Découvrez les différents modes de souscription au PER.

 

Ouvrir un PER avant ses 30 ans : un démarrage précoce pour un avenir serein ?

Trois facteurs, qui vont agissent simultanément, vont influer sur le rendement de vos placements.

  • Le montant déposé : plus vous placez d’argent, plus la base de capital qui va être investie sera importante et donc plus les gains à la sortie auront de chance d’être élevés.
  • Le taux d’intérêt : celui-ci doit être plus élevé que l’inflation pour faire gagner de l’argent. Le taux d’intérêt étant annuel, il se cumule dans le temps pour créer un effet boule de neige. Cet élément est important quand il est mis en corrélation avec le dernier point.
  • Le temps : plus vous allez placer sur un horizon de temps élevé, plus l’accumulation du capital et des intérêts vont pouvoir créer un véritable effet boule de neige.

Parmi ces trois éléments, le plus important est le temps. Même si vous vous contentez de placer une somme modeste à un taux d’intérêt correct, sur une longue période, vous allez générer une rente potentiellement intéressante. Ouvrir son PER tôt est donc sans doute la meilleure option, du point de vue du capital.

Les avantages des versements précoces

Commencer à épargner tôt permet de tirer profit du temps long. Prenons un exemple très concret, vous avez 20 ans et avez réussi à accumuler 1 200 euros en travaillant à côté de vos études. Vous décidez de les placer à un taux de 4 %. Cet argent va travailler pendant les 40 années de votre vie active. Le calcul est simple pour trouver combien vous allez obtenir après cette durée : 1200 x 1,04^40 = 5 760 euros, ce qui signifie que le capital initial sera multiplié par 4,8.

Cela donne une bonne image du pouvoir du temps sur les intérêts composés. Plus les versements sont précoces, plus l’argent placé va travailler longtemps pour obtenir une rente potentiellement intéressante. L’idéal est d’épargner une petite somme, tous les mois, le plus tôt possible. Si vous avez des enfants, vous ne pourrez pas leur ouvrir de PER avant leur majorité, mais vous pouvez toujours ouvrir un contrat d’assurance vie, placer un petit montant chaque mois, et à leur majorité basculer ces fonds dans un PER.

Le temps peut d’ailleurs faire diminuer le risque, sans jamais l’effacer. En effet, les pertes subies 30 ans avant la liquidation du contrat impactent assez peu le rendement final. Par contre, chercher plus de volatilité peut faire augmenter significativement le rendement et donc le capital obtenu à la sortie à condition de prendre beaucoup plus de risques. Lorsque vous vous approchez de la retraite, la stratégie doit être plus sécurisée et donc comporter plus de fonds euro. Il convient donc d’adopter une stratégie dynamique lors des versements précoces, chose à éviter lors de versements plus tardifs.

Les limites d’une telle stratégie

Verser de l’argent sur un PER quand on est jeune n’est pas évident. Il est difficile de se projeter à la retraite quand on a 25 ans. Des versements, même modérés, ont un impact sur le pouvoir d’achat et donnent peu envie de faire cet effort. Cela est d’autant plus vrai que le PER a la particularité, contrairement à l’assurance vie, d’empêcher le retrait de l’argent avant la retraite, sauf dans des situations particulières très précises. Ouvrir un PER et y placer son argent est la garantie de ne pas revoir ses fonds avant des décennies.

Un autre problème est que la jeunesse est la phase de la vie où se construit une multitude de projets : achat d’une résidence principale, enfants, voyages… Ainsi, il est psychologiquement difficile de se priver volontairement d’une partie de ses revenus pour espérer en avoir davantage à la retraite.

Enfin, quand on est jeune, les salaires sont moins importants. À ce titre, les avantages fiscaux qui consistent à déduire les versements du revenu imposable sont moins attractifs pour les jeunes.

>Découvrez qui peut souscrire au PER.

 

Entre 30 et 50 ans : la tranche d’âge parfaite ?

Cette tranche d’âge est sans doute la plus facile pour se lancer, car elle présente une situation d’équilibre entre temps disponible, argent disponible et besoins en liquidités qui diminuent avec l’accomplissement progressif des projets de vie. Si, du point de vue du capital, il vaut mieux commencer à 18 ans, cette période de la vie est sans doute la meilleure en matière d’équilibre.

Une période plus stable de la vie

À partir de 30 ans, la situation professionnelle et familiale est souvent plus stable. L’épargnant va plus pouvoir se projeter au sein de son entreprise et ses revenus sont généralement fixes. Prévoir et anticiper devient plus facile.

La fiscalité accompagne la progression des revenus. Désormais, les avantages proposés par le PER en matière de déduction fiscale permettent de mettre en place un plan de déduction fiscale. Il est plus facile de commencer à mettre en place des versements réguliers pour alléger l’impôt sur le revenu et utiliser cela comme un bonus pour la constitution d’un capital. Bénéficier d’une réduction d’impôt est toujours intéressant, que ce soit à 30 ans ou à 60 ans. Attention : l’impôt sur le revenu sera dû au moment de la sortie du capital.

Les limites d’investir dans cette tranche d’âge

Le plan prévu peut ne pas se dérouler comme prévu et la situation au sein de son entreprise ou de sa famille peut évoluer radicalement et nécessiter des liquidités. Dans ce cas, se contenter d’avoir uniquement un PER où l’argent est bloqué n’est pas pertinent. Il est alors judicieux de le coupler à une assurance vie pour trouver un équilibre entre flexibilité et accumulation de l’épargne.

Les avantages fiscaux commencent à être intéressants à partir de la tranche marginale d’imposition de 30 %. Pour les revenus plus modestes et ceux de la classe moyenne, les avantages fiscaux ne sont pas forcément très attractifs et cet argent sera prioritairement alloué ailleurs.

>Découvrez comment souscrire au PER.

 

50 ans et plus : préparer une retraite confortable

À 50 ans, l’idée de la retraite devient très concrète. Il n’est jamais trop tard pour se lancer et il reste pertinent d’envisager d’ouvrir un plan d’épargne retraite pour la préparer au mieux.

La stabilité est la clé

Le PER est un plan d’investissement qui vous permet de sortir votre argent en rente ou en capital avec des avantages fiscaux.

Une approche prudente et moins dynamique qu’à 20 ans est conseillée, mais de bons rendements restent possibles.

À l’approche de la retraite, on cherche à stabiliser son patrimoine pour se préparer au mieux à sa sortie du monde du travail. C’est souvent la phase de la vie où les revenus sont les plus élevés, en raison de l’expérience accumulée et des années d’ancienneté en entreprise. Déposer de l’argent sur son PER permet donc de faire de plus grandes déductions fiscales. Par ailleurs, les projets de vie onéreux ne sont plus d’actualité, la résidence principale étant généralement acquise. À cet âge, une grande partie de votre revenu peut alors être alloué à l’épargne.

Le meilleur âge pour investir ?

Il n’y a pas de meilleur âge : tout dépend de vos objectifs. Il reste peut-être plus facile de se lancer à 50 ans qu’à 20 ans. Si vous n’avez jamais épargné, mais que vous le souhaitez, se lancer maintenant est donc intéressant. Pour ceux qui se sont lancés et sont déjà dotés d’autres dispositifs, le transfert sur un PER permet d’agréger et de consolider son capital, offrant une vision globale et une meilleure gestion financière.

>Découvrez quels sont les types de versements et transferts possibles.

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