La gestion à horizon retraite dans le cadre du PER

Instaurée en 2019, la loi Pacte a créé un dispositif réunissant toutes les solutions d'épargne retraite. Il s'agit du PER, ou plan d'épargne retraite, qui remplace notamment le PERP, le Préfon, le Perco, le contrat Madelin ou encore l'article 83. Afin d'optimiser le rendement du PER, parmi tous les modes de gestion du PER, la gestion pilotée à horizon a été mise en place. Le principe est simple : prendre plus de risques financiers en début de contrat, en investissant sur des supports en unités de compte par exemple, puis s'adapter au fur et à mesure selon l'horizon de la retraite jusqu'à sécuriser au maximum l'épargne, en fin de contrat, grâce à une stratégie d’investissement en fonds euro.

 

Gestion pilotée du PER à horizon de la retraite : de quoi s'agit-il ?

Qu'est-ce qu'une gestion pilotée à horizon retraite dans le cadre du PER ? Il s'agit d'un mode de gestion à part entière qui permet à l'épargnant de déléguer la gestion de ses placements en fonction d'une grille prédéfinie. Cette grille dépend du profil de risque de l’épargnant.

L'équipe de professionnels qui se charge du portefeuille répartit alors les sommes versées sur le PER entre différents produits d'investissement, ayant leurs caractéristiques propres. Il s’agit des unités de compte et des fonds euro. Les unités de compte sont considérées de certains actifs (actions, obligations, SCPI, ETF, matières premières, etc.) plus ou moins risqués. Les fonds euro, l’autre option disponible, sont des placements sécurisés par l’assureur.

Si les experts considèrent qu'un produit est plus adapté, ils peuvent remplacer le fonds en se conformant toujours à la grille de répartition. Cette dernière évolue au fur et à mesure des années, l'objectif étant de diminuer peu à peu le risque global de perte financière à l'approche de la retraite. Ainsi, le pourcentage de fonds euro est généralement de plus en plus important à mesure que l’âge de la retraite approche.

En pratique, la gestion du PER à horizon convient à tout type d'épargnant, quel que soit son profil. Il s'agit d'une solution souvent très appréciée par les épargnants qui manquent de temps ou qui ne possèdent pas les connaissances suffisantes dans le domaine des marchés financiers.

 

Loi Pacte et gestion horizon du PER par défaut

Pour tous les PER, la loi Pacte de 2019 a mis en place une gestion à l'horizon par défaut, sauf mention contraire de l'épargnant. Ainsi, s'il ne le demande pas, l'épargnant réalise des versements au rythme qu'il souhaite sur son plan d'épargne retraite, avec une gestion pilotée à l'horizon.

Le gestionnaire du PER est spécialisé dans les investissements, que ce soit en unités de compte ou en fonds euro. Il prend en compte l'âge de l'épargnant et ses perspectives de rentabilité, en fonction de son profil et de l'horizon de fin du contrat. Le mode de gestion pilotée à horizon a pour objectif d’optimiser le rendement du PER en choisissant prioritairement des investissements en unités de compte, plus risquées mais aussi potentiellement plus rentables, les premières années. A l'approche de la retraite, le gestionnaire choisit plutôt des supports garantis (fonds euro). Réaliser des arbitrages réguliers est indispensable pour parvenir à un meilleur résultat à l'issue.

 

La gestion à horizon du PER : une solution progressive et sécurisante

En matière de placement financier, un actif peu risqué ne possède généralement pas une rentabilité élevée. Placer toute son épargne dans des fonds euro est une solution certes très sécurisante, mais également peu rentable même si leur rendement a augmenté en 2022. 

Lorsque l'épargnant décide d'ouvrir un PER, la solution qui s'applique par défaut est une gestion pilotée à horizon de la retraite. Toutefois, le souscripteur a toujours la possibilité de changer le mode de gestion en optant pour une gestion libre ou mixte.

En pratique, la gestion à horizon tient compte de deux éléments en particulier :

  • L'horizon du départ à la retraite, en sachant que le contrat est bien souvent ouvert de nombreuses années avant l’échéance, ce qui laisse de nombreuses années pour investir dans des actifs plus risqués ;
  • Le profil type de l'investisseur : équilibré, prudent ou dynamique s'il accepte une prise de risque plus élevée que la moyenne.

L'horizon de placement est un levier majeur pour tirer profit des rendements éventuels liés à la prise de risque, tout en réduisant ce même risque à la fin du contrat. S'inscrire dans un temps long offre une disponibilité suffisante pour essayer de minimiser les pertes, sans supprimer tout risque. En somme, ce mode de gestion permet d'obtenir une sécurisation progressive du portefeuille de placements, en tenant compte du temps qui passe et du niveau de risque que l'épargnant est prêt à prendre.

 

Déléguer la gestion de son PER pour une performance accrue

Les épargnants qui n'ont pas le temps suffisant ou les connaissances nécessaires en matière financière ont tendance à privilégier une gestion déléguée. Dans ce cas, le gestionnaire prend appui sur une stratégie déterminée au préalable entre le professionnel et l'épargnant, dans le but de réaliser des arbitrages pertinents. La stratégie choisie peut privilégier plusieurs aspects, comme la liquidité, les plus-values ou encore la sécurité des fonds investis. Un mandat prend toujours pour base le profil de risque de l'investisseur. Ce dernier est soit prudent, équilibré ou dynamique.

En déléguant la gestion d'un plan d'épargne retraite, l'épargnant gagne un temps considérable et peut faire l'économie de l'apprentissage de nouvelles connaissances en investissement. Son épargne est maîtrisée jour après jour par des experts qui maîtrisent les rouages de la finance et utilisent des outils adaptés. En pratique, les arbitrages réalisés dépendent de l'évolution des marchés et des perspectives de rentabilité exprimées par l’épargnant. Pour autant, une gestion déléguée à horizon du PER ne supprime pas le risque de perte en capital.

Des investissements plus risqués en début de vie du PER

Le principe même de la gestion à horizon est l'adaptation des placements en fonction du temps qui passe, parfois sur plusieurs décennies. Les professionnels spécialisés dans les marchés financiers gèrent le portefeuille en investissant davantage dans des unités de compte risquées et volatiles en début de contrat. Cela s'explique par le fait que ces placements risqués offrent de meilleures perspectives de rendement, mais qu'ils portent également en leur sein un risque élevé de perte. Or, si la perte financière survient pendant les premières années, il y aura toujours une possibilité de renverser la tendance et de recréer un équilibre en investissant, ensuite, sur des fonds sécurisés. Lorsque l'échéance du départ à la retraite approche, les experts en investissement font le choix de sécuriser l'épargne via des supports moins risqués, mais également moins rentables comme les fonds euro.

Bon à savoir : ce n'est pas parce qu'un placement est moins risqué qu'il est sûr à 100 %. Une gestion à horizon ne garantit pas de gains en particulier et ne peut assurer que le capital investi sera totalement protégé. Pour autant, définir un profil d’épargnant dès le départ est un élément déterminant pour la suite de la répartition des placements. En outre, selon le profil de l'investisseur et la durée du contrat, la loi exige que les fonds soient investis sur une part minimale de supports peu risqués.

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