Souscription en fonction de la capacité d’épargne

Pour résumer

  • Le plan d’épargne retraite est un produit d’épargne ouvert à tous, même aux demandeurs d’emploi et aux indépendants.
  • La capacité d’épargne, qui désigne la somme que peut mettre de côté un épargnant, ne constitue pas un critère déterminant pour ouvrir un PER.
  • En effet, même si ce produit d’épargne convient particulièrement aux épargnants qui ont une capacité d’épargne élevée et qui peuvent donc placer des montants importants, les autres peuvent également y trouver leur compte.
  • Il s’agit surtout des TNS (travailleurs non salariés) dont les revenus sont plus fluctuants que ceux des salariés.
  • Ils peuvent compter sur le PER individuel et ses versements libres pour alimenter leur plan même si leur capacité d’épargne est plus irrégulière.

Le PER ou plan d’épargne retraite est, comme son nom l’indique, un produit d’épargne conçu pour préparer le départ à la retraite grâce à un complément de revenu versé en rente ou en capital. Disponible depuis le 1ᵉʳ octobre 2019, il a pour vocation de remplacer les différents plans de retraite au 1ᵉʳ octobre 2020. Il en existe trois types, dont le PER individuel qui est accessible à toute personne salariée et non-salariée. Y souscrire présente de nombreux avantages, quelle que soit votre capacité d’épargne.

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Un produit d’épargne ouvert à tous

Produit d’épargne retraite à long terme, le PER est ouvert à tout particulier qui souhaite épargner et investir son argent pendant la vie active. La souscription n’est soumise à aucune condition associée à la situation professionnelle. Elle est même ouverte aux demandeurs d’emploi. Succédant au contrat Madelin et au PERP, il offre la possibilité de constituer une épargne et de la libérer au moment du départ à la retraite. Deux options sont disponibles pour la sortie : sous forme de rente ou en capital. Dans ce dernier cas, la libération du capital pour la sortie du contrat peut se faire en une seule fois ou en plusieurs versements.

La constitution d’une épargne retraite de long terme constitue le principal objectif du plan d’épargne retraite. Dans cette optique, des solutions variées permettent de l’alimenter. La première consiste, par exemple, à transférer sur le PER les fonds placés dans d’autres contrats de retraite. La seconde est d’effectuer des versements programmés, de manière périodique, ou des versements libres. Le souscripteur fixe lui-même le montant à verser et la périodicité des versements. Programmés ou libres, les versements permettent de réaliser une économie d’impôt dans la limite des plafonds définis par la réglementation fiscale.

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Mais qui présente, a priori, des avantages pour les personnes avec un TMI (taux marginal d’imposition) élevé

Les avantages d’un PER peuvent convenir à de nombreux épargnants. Cependant, la bonne question à se poser est : « le souscripteur a-t-il intérêt à en ouvrir un ? ». Pour rappel, sa fiscalité avantageuse représente le premier attrait d’un plan d’épargne retraite. En effet, les versements, faits de manière programmée ou libre, peuvent être déduits des revenus imposables, même si cela est optionnel. En d’autres termes, l’argent placé contribue à une baisse de l’impôt sur le revenu. Cela signifie que le PER n’est pas aussi attractif pour un particulier non imposable ou faiblement imposé.

Pour juger de l’intérêt du plan d’épargne retraite sur le plan fiscal, il faut se référer à la TMI ou taux ou tranche marginale d’imposition. Le PER devient intéressant à partir d’un taux de 30 %. Par ailleurs, il ne faut pas uniquement tenir compte de la TMI actuelle, mais aussi de la TMI future et le montant de la retraite. Si la TMI au moment du départ à la retraite est inférieure à la TMI à l’ouverture du PER, la souscription est recommandée pour une économie d’impôt conséquente.

 

Souscrire un PER quelle que soit votre capacité d’épargne

Dans le cadre de la préparation de la retraite, la capacité d’épargne joue un rôle prépondérant. Plus elle est élevée, plus l’ouverture d’un PER est intéressante. D’une manière simple, elle est définie comme la différence entre les charges et le revenu. Quand un particulier ne dispose pas de liquidités à investir, l’épargne régulière par des versements programmés ou libres sur son plan d’épargne lui permet de réaliser ses objectifs de retraite. Il est important de faire la différence entre capacité d’épargne et capacité d’endettement. Ce dernier est un ratio qui ne prend pas en compte les dépenses et les impôts.

Généralement, il est conseillé de ne pas intégrer l’épargne forcée dans le calcul de la capacité d’épargne pour alimenter un plan d’épargne retraite. Pour un particulier, connaître sa capacité d’épargne revêt plusieurs intérêts. Cela lui donne une idée précise du montant maximal qu’il peut épargner tous les mois. Puis, cette information offre une visibilité claire du capital qu’il peut constituer sur son PER à l’âge du départ à la retraite. Par exemple, épargner 500 euros par mois sur 15 ans à un taux de rendement annuel de 3 % permet de constituer un capital de 111 593 euros. Enfin, il lui est possible de planifier ses flux de trésorerie à venir.

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Le calcul de la capacité d’épargne pour effectuer les versements libres

La capacité d’épargne influe sur le montant qu’un particulier peut verser sur son PER. Plus elle est importante, plus il est en mesure d’alimenter régulièrement son contrat avec des sommes plus conséquentes. Plus les versements libres sont fréquents et conséquents, plus le capital constitué au moment de la sortie du plan d’épargne retraite est élevé. Avant d’en souscrire un, il convient donc de bien calculer sa capacité d’épargne. Pour ce faire, il est indiqué de procéder à l’inventaire de son revenu mensuel. Il inclut le salaire, les revenus fonciers, etc. Ensuite, il faut inventorier les charges mensuelles : loyer, crédit, etc.

Une stratégie mensuelle appropriée

La fréquence mensuelle peut être adoptée à cause de son alignement avec la fréquence du revenu de travail, notamment dans le cas des épargnants salariés. De même, elle se synchronise avec les différentes stratégies d’emprunt qui engendrent chaque mois des remboursements. La question à se poser est donc le montant qui reste à la fin du mois tout en vivant de manière sereine. En d’autres termes, il ne doit pas altérer la qualité de vie. Une fois la capacité d’épargne disponible connue, il est plus facile de décider du nombre et du montant des versements libres à effectuer sur son PER et, éventuellement, sur d’autres produits d’épargne.

Des versements disponibles même en cas de revenus irréguliers

Dans le cas où votre capacité d’épargne serait plus fluctuante, ce qui concerne souvent les travailleurs non-salariés ou TNS (professions libérales, indépendants, chefs d’entreprise, etc.), un PER reste tout de même un placement pertinent. Les versements effectués sur un PER individuel sont en effet être libres. Cela signifie que leur fréquence varie. Les personnes qui ont une capacité d’épargne variable tous les mois, peuvent donc y trouver également leur compte et effectuer des versements quand leurs revenus le leur permettent. Des versements plus importants viennent compenser des mois avec des revenus plus faibles. Le PER individuel se caractérise ainsi par sa flexibilité, quelle que soit votre situation et vos revenus.

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L’utilisation du plafond d’épargne retraite du PER a-t-elle un impact sur votre capacité d’épargne ?

Avec une capacité d’épargne plus élevée, un particulier peut effectuer librement autant de versements qu’il le souhaite sur son PER. Néanmoins, la déduction d’impôt se fait dans la limite du plafond fiscal annuel. Dans la pratique, il est possible de choisir parmi deux types de plafonds selon celui qui est le plus élevé. Le premier correspond à 10 % du revenu annuel sur l’exercice N-1. Le deuxième est fixé à 10 % de huit fois le PASS ou plafond annuel de sécurité sociale de l’année précédente. Lorsque le plafond est atteint, l’épargnant a toujours la possibilité d’effectuer des versements libres, mais non déductibles. Le plafond ne constitue donc pas un frein pour alimenter son PER.

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