Unités de compte en assurance vie

L’assurance vie est un placement flexible qui permet de vous constituer un capital. Vous pouvez le retirer dans des conditions fiscalement avantageuses au bout de 8 ans ou le transmettre, au moment du décès de l’assuré, aux bénéficiaires. Pour constituer ce capital, le souscripteur verse des sommes sur son contrat qui sont à leur tour réparties entre deux supports d’investissement : les fonds euro et les unités de compte. Ils fonctionnent comme des compartiments et investissent chacun dans des actifs différents. Les fonds euro le font dans des produits sécurisés comme les obligations d’État ou de grandes entreprises, ce qui leur permet de garantir le capital investi. Les unités de compte investissent dans des actifs plus risqués comme des actions, des matières premières, de l’immobilier (comme des SCPI par exemple)… En contrepartie de ce risque plus important, elles possèdent un potentiel de rendement également plus élevé. Les unités de compte sont des supports que l’on retrouve dans d’autres types de contrat comme le PER (Plan d’épargne retraite) ou le contrat de capitalisation.

Les unités de compte, ou encore UC, sont des instruments financiers qui donnent accès aux investisseurs à des valeurs mobilières, obligations, ou encore des fonds immobiliers.  Elles sont les supports de placement du capital au sein d’un contrat d’assurance vie, au même titre que les fonds en euros par exemple — qui eux, par opposition, permettent de s’appuyer sur une garantie en capital.

Voici les principaux actifs que l’on retrouve au sein des unités de compte :

• Des actions ;
• Des obligations ;
• Des fonds d’investissement (OPCVM, SICAV pour société d’investissement à capital variable ou FCP) ;
• Des ETF (Exchange Traded Fund) ;
• Des fonds immobiliers (SCPI, OCPI ou SCI) ;
• Des produits structurés.

Dans la mesure où ces actifs sont soumis aux fluctuations des marchés (financier et immobilier), investir en unités de compte induit un risque de perte en capital. Les unités de compte peuvent donc connaître des variations importantes. Voilà pourquoi leur rendement peut être plus intéressant que celui des fonds euro, en contrepartie d’une prise de risque plus importante.

> Découvrez les fonds obligataires en assurance vie.

En général, l’assuré a la possibilité de souscrire à des UC dans le cadre d’une assurance vie multisupport. Il s’agit ainsi de la catégorie de placements dans l’assurance vie qui peut être la plus volatile, puisqu’elle peut entraîner des plus-values comme des moins-values. Exprimées en unités, et non pas en euros, elles doivent être privilégiées par des personnes qui ont une certaine tolérance au risque. En effet, l’assureur s’engage sur le nombre d’unités dans chaque contrat, mais pas sur la valeur de chaque unité. Leur valeur liquidative peut fluctuer en fonction des aléas des marchés financiers, de l’exposition thématique du fonds et de la qualité du travail des gérants qui s’en occupent.  Leur fonctionnement diffère en cela de celui des fonds euro, où l’assureur s’engage sur le montant du capital investi. Les UC s’adressent ainsi à des assurés qui ont un certain goût pour le risque, et qui ont pour objectif de dynamiser la valorisation d’un capital. Elles sont plus risquées que les fonds euro mais, en contrepartie, jouissent d’un potentiel de performance plus élevé.

Pour aider l’épargnant dans sa prise de décision, les unités de compte disponibles à la souscription sont classées selon un indicateur de risque synthétique, appelé SRRI pour Synthetic Risk and Reward Indicator. Il permet de donner une idée de la volatilité et du risque de perte en capital auquel un assuré s’expose lorsqu’il décide d’investir dans telle ou telle unité de compte. Cet indicateur est consultable à partir du document d’informations clés pour l’investisseur (DICI) de chaque fonds auquel l’unité de compte est rattachée.  Cet indicateur accorde un score de risque allant de 1 à 7 à chaque UC. 1 étant le score de risque le plus faible (en contrepartie d’un potentiel de performance plus faible sur le long terme) 7 étant le score de risque le plus élevé (en contrepartie d’un potentiel de performance plus élevé sur le long terme).

Au sein de l’assurance vie, plusieurs situations peuvent amener un assuré à vouloir souscrire à un contrat d’assurance vie composé majoritairement d’unités de compte :

• Il souhaite valoriser au mieux son épargne, et dans ce but est prêt à subir potentiellement plus de volatilité ;
• Il a un horizon de placement sur le long terme (10 ans minimum) ;
• La possibilité de perte en capital ne l’effraie pas.

L’utilisation des UC peut correspondre à beaucoup de profils, puisqu’un assuré peut y allouer une faible part de son capital total (selon son profil de risque) et réaliser des arbitrages adaptés, en fonction de l’évolution de son profil de risque et de ses objectifs.

Accéder à des fonds mobiliers ou immobiliers

Les unités de compte sont aussi une voie par laquelle un épargnant peut accéder aux valeurs mobilières et immobilières. Plutôt que d’investir en direct, l’épargnant obtient des parts dans un fonds ou dans une SCPI qui gèrent leurs fonds. Les OPC (organisme de placement collectif) investissent dans des actifs mobiliers (actions, obligations, etc.) pour le compte des épargnants. En ce qui concerne les SCPI, les gérants de la société s’occupent de collecter les loyers et de les redistribuer sous forme de dividendes potentiels. Ce type d’investissement induit par contre souvent des frais de gestion supplémentaires.

Diversification de l’assurance vie grâce aux unités de compte

Certaines UC donnent accès aux marchés obligataire ou immobilier.  Cette diversification de placement au sein d’un même contrat permet de dynamiser le rendement de l’assuré tout en ne s’exposant pas au même risque lorsqu’il investit ces UC, que lorsqu’il achète par exemple des actions en direct (plus grand risque de faillite, donc de perte en capital).

Les unités de compte ont donc un potentiel intéressant mais, dans la mesure où certains contrats en possèdent beaucoup, vous pouvez avoir besoin de l’aide d’un professionnel pour sélectionner celles qui correspondent le mieux à votre profil et à vos objectifs. La gestion pilotée peut être une solution. Elle consiste à confier votre contrat et les décisions qui y sont liées (comme les arbitrages) à un professionnel. Il peut alors vous aider à sélectionner les unités de compte qui vous conviennent le mieux en échange de frais. La gestion libre, elle, vous laisse seul aux commandes, mais elle implique certaines connaissances des marchés financiers et immobiliers.

Bon à savoir

CORUM Life, le contrat d’assurance vie distribué par CORUM L’Épargne ne possède que 10 unités de compte : les 3 SCPI et les 5 fonds obligataires du groupe ainsi qu’un fonds vert et un fonds solidaire.

Pour choisir parmi les différentes unités de compte, vous pouvez donc soit vous en remettre à un gestionnaire qui le fait pour vous dans le cadre d’une gestion pilotée soit le faire vous-même. Pour vous guider, vous pouvez prendre en compte certains critères.

• Vos connaissances en matière d’investissement : certaines unités de compte, comme les fonds communs de placement, sont plus complexes que d’autres. Vous pouvez vous orienter vers des actifs plus faciles à appréhender si vous êtes un investisseur débutant.
• Votre appétence au risque : certaines unités de compte, même si elles possèdent toutes un risque de perte en capital, sont plus adaptées à des profils prudents. Vous pouvez vous aider du niveau de risque de l’unité de compte, indiqué dans son DICI, pour choisir.
• Votre projet et sa durée : un projet à long terme correspond mieux à des investissements en unités de compte. Les fluctuations de ce type de support sont atténuées à mesure que les années passent. Un projet à court terme requiert, au contraire, plus de sécurité.

Les frais de gestion, prélevés par l’assureur, sont parfois plus importants pour les unités de compte que pour les fonds euro. Gérer ce type de support implique en effet plus de manipulations de la part de l’assureur. Si vous optez pour une gestion pilotée, des frais s’ajoutent encore. Certains supports ont également des frais spécifiques qui concernent leur gestion interne. C’est le cas des ETF ou des SCPI par exemple.

Bon à savoir

Le contrat d’assurance vie CORUM Life ne prélève pas de frais de gestion pour ses unités de compte. En revanche, les SCPI et les fonds obligataires qui les composent ont leurs propres frais de souscription et de gestion dont vous devez vous acquitter, au même titre que les souscripteurs directs.