Au cœur de nombreux débats, le système des retraites français peut susciter un certain nombre d’inquiétudes. Préparer son avenir et la fin de sa carrière professionnelle est donc devenue une préoccupation majeure pour bon nombre d’épargnants français. Pour répondre à cette demande, des solutions d’épargne ont vu le jour. C’est le cas du plan d’épargne retraite (PER) instauré suite à la loi Pacte de 2019. Cependant, comme tout produit financier, sachez que celui-ci comporte des frais, variant d’un établissement à un autre et susceptibles d’influencer la rentabilité de l’épargne. Parmi eux, faisons un point sur les frais de versement.
Qu’est-ce que les frais de versement du PER ?
Lorsque l’on évoque les différents frais associés à un produit d’épargne comme le PER, il est essentiel de bien les comprendre pour être en mesure de les appréhender et, éventuellement, de les minimiser. Les frais de versement, notamment, jouent un rôle crucial dans la structure tarifaire de ce plan.
Les frais de versement représentent les sommes prélevées par l’établissement financier à chaque fois que vous effectuez un nouveau versement sur votre PER. Ces derniers sont généralement proportionnels au montant investi. Autrement dit, ils ont un impact direct sur la somme placée et sur le rendement de l’épargne. C’est pourquoi il est essentiel de bien les considérer.
Quel est le mode de calcul des frais de versement du PER ?
La plupart du temps, les frais de versement sont exprimés en pourcentage du montant versé sur le PER. Imaginons que vous souhaitiez verser 5 000 euros sur votre plan et que les frais de versement soient de 2 %. Ces derniers seront de 100 euros (= 5000 x 0,02). Sur les 5 000 euros de départ, 100 serviront donc à couvrir les frais de versement et 4 900 euros seront effectivement investis sur le PER.
Imaginons maintenant que vous vouliez de nouveau faire un versement, de 1 000 euros cette fois, trois mois plus tard. Votre nouvel investissement sera encore soumis à des frais de versement. Ces derniers seront alors de 20 euros (= 1000 x 0,02).
Bien que le mode de calcul des frais de versement soit relativement simple, il est crucial d’en tenir compte et de bien le comprendre, pour évaluer de manière éclairée les offres de PER disponibles sur le marché.
Quel est l’impact des frais de versement sur l’épargne ?
Les frais associés à n’importe quel produit d’épargne, et en particulier les frais de versement d’un plan d’épargne retraite, ont des conséquences significatives sur les sommes accumulées au fil du temps. En effet, ces frais, bien qu’ils semblent parfois mineurs, peuvent considérablement influencer le rendement global d’un investissement, surtout lorsqu’ils sont envisagés sur le long terme, comme c’est le cas avec un PER.
Mais comment ces simples frais peuvent-ils éroder le rendement d’un placement sur la durée ? En réalité, tout est une question d’intérêts composés.
Pour faire simple, la première année, vous gagnez des intérêts sur votre capital initial. La deuxième année, vous gagnez des intérêts sur votre capital initial en plus des intérêts gagnés la première année. La troisième année, vous gagnez des intérêts sur votre capital initial en plus des intérêts des deux premières années. Et ainsi de suite… Par conséquent, plus votre capital initial est rogné par les frais de versement, moins il produit d’intérêts en fin d’année. Or, ces intérêts perdus ne généreront pas non plus de bénéfices les années suivantes. Par un lien de cause à effet, l’impact des frais de versement est donc démultiplié au fil des années.
Prenons deux exemples pour bien comprendre :
- Imaginons un PER A avec des frais de versement de 1 %. Supposons que vous versiez 10 000 euros. Vos frais de versement s’élèveraient à 100 euros. 9 900 euros seraient donc réellement investis. Avec un taux de rendement annuel moyen de 4 %, le capital obtenu après 20 ans serait d’environ 21 790 euros.
- Imaginons cette fois le même capital de départ et le même taux annuel, avec des frais de versement de 3 %. Dans ce cas, le capital réellement investi serait de 9 700 euros et les gains obtenus après 20 ans ne seraient plus que de 21 424 euros, soit un manque à gagner de 366 €.
Notez que cet exemple ne reflète l’impact des frais de versement que sur un placement initial. Les conséquences que cela peut avoir lorsqu’il s’agit de versements réguliers sont donc proportionnelles au nombre de versements effectués.
Quels sont les facteurs influençant les frais de versement sur le PER ?
Les frais de versement du PER ne sont pas uniformes d’un établissement à l’autre, ni même d’un plan à l’autre. Ces derniers peuvent être influencés par plusieurs facteurs :
- La politique tarifaire de l’établissement financier : chaque établissement possède sa propre grille tarifaire. Certains peuvent adopter une politique agressive pour attirer davantage de clients en proposant des frais réduits, tandis que d’autres, forts de leur notoriété ou de leurs services exclusifs, affichent des frais plus élevés ;
- La nature du PER : il existe plusieurs types de PER (individuel, collectif, catégoriel). Selon leur nature, les frais peuvent varier. Par exemple, un PER proposé par l’intermédiaire d’une entreprise, dans le cadre d’un accord collectif, bénéficie généralement de frais de versement négociés, plus bas que ceux d’un PER individuel ;
- Le volume des actifs gérés : les établissements gérant un grand volume d’actifs ont les moyens d’offrir des frais réduits grâce à l’économie d’échelle. Inversement, un établissement financier plus modeste ou nouveau sur le marché peut avoir des frais plus élevés pour couvrir ses coûts opérationnels ;
- Les promotions temporaires : il n’est pas rare de voir des établissements proposer des promotions temporaires sur les frais de versement pour attirer de nouveaux clients ou inciter leurs investisseurs actuels à augmenter leurs versements.
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